Connectez-vous
Politique

Edito de seneplus: L'été de toutes les radicalités- Par Momar Seyni Ndiaye


Vendredi 16 Septembre 2016

Les années 2012-2015 ont été marquées par les difficiles péripéties faites de radicalisme subjectif de l'opposition et d'écarts démocratiques pesants du pouvoir


Et si la fête de l'Aid El Kebir inspirait la classe politique ! Une pluie providentielle, abondante. Une prière dans l'unité sacrée. Un discours globalement consensuel tolérant et rédempteur. Un imam moins volubile et plus ancré dans la réserve que celui-là même, qui avait béni avant la lettre le renoncement du Président Sall à ramener son mandat à cinq ans. Une adresse présidentielle circonscrite dans les limites de la courtoisie. Dans la même tonalité du même Chef de l'État, qui au sortir de la mosquée, suppliait quasiment les acteurs politiques de comprendre et d'accepter que le Sénégal n'avait l'apanage des caprices de la nature. Une approche presque canonique qui tranche nettement le discours d'antan, ferme et musclé. L'opposition a plutôt donné dans le disert et la discrétion. Idrissa Seck s'est limité à prodiguer quelques conseils au Président Sall, pour demander d'annuler de la radiation d'Ousmane Sonko, supprimer le HCTT, asseoir une gestion collégiale et vertueuse de la manne pétrolière et des autres richesses naturelles. Le ton était presque amical, serein plus versé dans l'invite que la grivoiserie habituelle du Président du Rewmi.

Hommage mérité à Mbaye Jacques Diop

Il est vrai que la disparition d'un monument de la politique, le président Mbaye Jacques Diop, occupait suffisamment les pensée et les esprits pour susciter de la réserve chez ses pairs vivants. Cet homme de tous les combats politiques, vient de quitter la scène politique qu'il marqua fortement de son empreinte, à la mesure du vibrant l'hommage de ses homologues et militants. Sa disparition après une longue maladie rappelait sans doute aux acteurs frétillants d'activités faites d'alliances et de mésalliances, de bonheur et de déchirures, de solidarité et de trahison, l'inanité de la vie et l'éphémère destin d'une carrière politique. Avec les présidents Senghor, Diouf et Wade, Mbaye Jacques Diop a toujours fait acte d'une certaine forme de courage politique, une indépendance d'esprit, faisant de lui un allié sûr mais jamais soumis.

Fougueux dans sa jeunesse, il avait réussi à gommer cette encombrante image du truculent homme politique, prêt à bourrer les urnes ou à dégainer son arme de poing pour intimider les adversaires. Il s'était très vite reconstruit, l'image d'un homme d'idées et de vision, élégant dans le port et la parole, consensuel, mais libre. Pour avoir toujours fait de son indépendance économique, son principal levier politique, il s'était ainsi arrogé de larges marges de manœuvre, en restant collé à sa base politique affective, Rufisque. Plusieurs crans au -dessus des députés, Mbaye Jacques Diop, savait réduire ses adversaires les plus acharnés par ses nombreuses et variées ficelles, tout en vouant un profond respect pour ses adversaires. Son riche parcours politique et son discret départ de la scène politique sont une belle leçon de vie pour cette génération d'hommes politiques cinquantenaires, qui nous gouvernent ou aspirent à nous gouverner.

Médiation et réserve

C'est en méditant l'expérience de slalomeur identitaire hors pair que la classe politique s'est affranchie de virulence, en prenant l'option de la retenue. Fait rare, car les célébrations religieuses font souvent l'objet d'une communication virale, d'une intensité accusatoire et polémique proverbiale. En somme rien à voir avec la dureté qui a ponctué les discours politiques de ces deux derniers mois. Accusés de saouler le peuple avec d'interminables antagonismes, les hommes politiques n'en finissaient pas de se déprécier aux yeux des Sénégalais, enlacés dans de rudes difficultés économiques. Le sentiment partagé faisant apparaître une grande désolation populaire à voir les hommes politiques s'écharper, pendant que la vie reste chère, l'électricité défaillante, les emplois rares, le système éducatif déliquescent. Autant de frustrations que les éclaircies dans les politiques sociales, le PSE et autres réalisations d'infrastructures, n'ont pas réussi à supplanter dans l'esprit chagrin des populations.

Conflictualité prégnante

La faute à qui ? Sans doute à la classe politique dans sa globalité. Les années 2012-2015 ont été marquées par les difficiles péripéties faites de radicalisme subjectif de l'opposition et d'écarts démocratiques pesants du pouvoir. Ces années de braises ont produit des procès en chaîne, une justice partagée entre les consignes et l'équidistance, des interdictions de manifestations, des emprisonnements arbitraires. Sans doute par une innommable insouciance politique des insurgés du PDS, provoquant à dessein, une riposte disproportionnée du pouvoir majoritaire. Cette violence en cascade avait terni l'image externe de notre démocratie. Au point qu'on craignait ici et là une dépression démocratique glissant vers une violence jugée inéluctable. Le discours du 16 février annonçant le renoncement à la promesse présidentielle sur la réduction du mandat, suivi d'un référendum mal préparé et clivant, pouvaient déclencher une nouvelle spirale de violence.

Conscient de ce glissement vers la tension, le Président eut l'heur de proposer un dialogue national inclusif le 28 mai. Peu d'acteurs politiques donnaient de la chance à ce rendez-vous à la formule bizarroïde, neuf heures de débat enchaînées, un cocktail détonant d'une cinquantaine d'intervenants aux préoccupations diverses. Et à l'arrivée, la libération de Karim Wade, exfiltré dans des conditions pour le moins rocambolesques. L'organisation et la poursuite du dialogue déclencheur d'un inespéré déclic, annoncé par Ousmane Tanor Dieng assurant le SAV de l'évènementiel, fit long feu. Le groupe de travail mis en place par le ministère de l'Intérieur pour la refonte partielle du fichier électoral buta sur la confirmation de l'électeur et vola en éclat.

Écarts démocratiques et écarts de langage

Nouvelle étape de radicalisation ! L'information judiciaire contre Abdoul Mbaye dans son conflit civil l'opposant à son épouse, tourna vite à des accusations de stigmatisation et de blocage de carrière politique. Et pourtant quoi de plus normal dans un tel contexte judiciaire. La missive d'Abdoul Mbaye sur la gestion des hydrocarbures en découverte, ne fut qu'une réponse du berger à la bergère. Mais elle n'en constitue pas moins une source de tension alimentée par des invectives les plus insensées. Les conditions contestées du départ de Nafi Ngom Keita de l'OFNAC, présenté sans doute à tort comme un écart démocratique, ne fera que raviver le feu dans le landerneau politique. Il en sera ainsi du brûlant dossier d'Ousmane Sonko.

Ce climat tendu, ponctué par des adresses peu amènes contre le Président Sall a certainement marqué la sévérité et la disproportion de la sanction. En confondant ses fonctions politiques de chef de parti et ses responsabilités administratives d'inspecteur des domaines et du Trésor, Sonko ne s'est pas mis dans les meilleures postures pour sa défense. Sa radicalité, alors même que l'obligation de réserve s'imposait à lui, et sans doute certaines erreurs d'information sur le dossier de Pétrotim, ont affaibli la portée de sa logique accusatoire. Si dans le fond, ses appréciations auraient dû faire, l'objet d'une auto-saisine de la justice, pour plus de transparence, Sonko ne peut se défausser d'une loyauté institutionnalisée par les pratiques administratives. Le délicat débat sur la nationalité des futurs candidats ne fera qu'exacerber les difficultés à trouver un consensus sur un aspect crucial de la vie politique, que tous les pays démocratiques ont connu. Comment concilier sans arrière-pensée, les nécessaires impératifs de souveraineté politique, économique et de sécurité publique et le rejet de toute discrimination. Seul un vrai dialogue et le différé pour les prochaines années du vote sur la nationalité, auraient pu nous préserver des affres de ce débat de société, dont la seule classe politique ne peut s'accaparer. L'exclusivité de la nationalité ne devrait pas poser problème. Son votre dans le contexte actuel peut ressembler à une mesure de rétorsion politique contre des adversaires politiques, sans doute électoralement surcotés.

Surchauffe

Nouvelle surchauffe du climat politique, la création d'une nouvelle coalition And Wattu Sénégal par des personnalités plus représentatives de l'opposition sénégalaise, mais grosses de telles frustrations subjectives qu'on peut se demander comment elles pourraient entretenir des relations apaisées entre elles et le Président Sall. Un lourd contentieux oppose Idrissa Seck, Abdoul Mbaye, le PDS (invité surprise), Ousmane Sonko, Malick Gakou, Khalifa Sall au président Sall.

De nouveau la tension politique prend un nouvel élan. Fini le temps du dialogue inclusif si prometteur ? Enterrée la charmante idée du dialogue politique qui eût permis de pacifier l'espace politico-social ? Ouvert le champ clos des confrontations violentes dont l'élection du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, vient de donner un amer avant-goût.

Doit- on alors considérer l'accalmie de la consensuelle fête de Tabaski, comme une simple parenthèse œcuménique ou comme une petite pause avant la saison des grandes batailles épiques ? La rentrée politique et sociale sera certainement chaude. Et rien pour l'heure n'indique que les protagonistes de la classe politique se feront les moindres quartiers





1.Posté par dija = 77 140 23 39 le 16/09/2016 13:36
Raffinement, sensualité, naturelle, pulpeuse , élégante, et cultivée et tendre à la fois mêlés à une touche d’humeur! Je suis à l’écoute de vos désirs . .Vous souhaitez évacuez votre stress et vous détendre?? Ne cherchez plus, je suis faite pour vous…….Votre bien être sera ma priorité!!!!!Relaxation…..Massage détente ….caresses……et certaines spècialités. Je privilégie les rencontres de qualité , uniquement avec des personnes respectueuses et courtoises !
Je suis disponible 7jrs/7 dès 09h:00 à 00:00 . Uniquement sur rendez- vous !Cadre vraiment privé, discret et propre.

contact 77 140 23 39 / 78 526 47 76 / 70 833 19 52

2.Posté par ciara le 16/09/2016 21:22
LOVE MASSAGE / 78 474 11 73
Avec love massage il suffit de gouter pour savoir
A quelle poin ça vous donne de la douceur .
Love massage prennez une sceance pour L°apprecier,
Une munite pour l°aimer et une eternite pour l°oublier (dokhantoul rek khol doko reutiou)
Tel :77 673 66 85 / 78 373 57 21

Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre