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Opinion

Edito de seneplus: Coup de maître ou coup de bluff? Par Momar Seyni Ndiaye


Lundi 13 Juin 2016

Étonnant Macky Sall ! Lui qui prend toujours ses partisans et adversaires à rebours, par ses impressionnants tours de passe. Un bel exercice d'enfumage, pour cacher des desseins lugubres ?


Les Sénégalais découvrent chaque jour une nouvelle version du dialogue national inclusif promis par le Président Macky Sall, pour décrisper l'atmosphère politique et sociale tendue dans laquelle baigne notre pays depuis quatre ans. Dans la forme, la séquence du 28 mai à la Présidence de la République était loin d'être un modèle du genre.


Trop longue à la limite ennuyeuse, cette partie a alterné le meilleur et le pire. Face à la pertinente rhétorique de Cheikh Bamba Dièye, Oumar Sarr, Mamadou Ndoye, et Cheikh Tidiane Gadio, les accroches laudatives des communicateurs traditionnels semblaient bien surréalistes. Les références surannées à Platon et Richelieu servies dans l'hilarité générale d'une foule amusée, par Zator Mbaye sous la plume de Moustapha Niasse, prenaient des accents particuliers.

Que dire des incongruités discursives de Me El Hadji Diouf aux larmes de crocodiles, qui implorait la grâce en faveur de Karim Wade qu'il avait tant chargé de tous les péchés d'Israël, pour l'envoyer en prison ? Comment comprendre que le dialogue social fût si ignoré alors qu'il demeure d'une si brûlante actualité, au propre comme au figuré ? Que faire pour sauver l'école, notre système de santé, notre tissu industriel et la décentralisation, principales plaies d'un Sénégal malade de son régime général de rémunération si contesté ? Comment un état désargenté peu respectueux de ses engagements antérieurs, peut-il rassurer des syndicats radicalisés insouciamment accrochés aux revenus, et bien peu, à l'avenir de l'école ?

Le 28 mai les Sénégalais ont assisté plus à un faisceau de monopoles parallèles qu'à un véritable dialogue interactif croisé. Et pourtant, il faut bien s'en convaincre, un déclic est né de ce désordre organisé. Bien plus que ce sentiment diffus d'utile cacophonie, ce dialogue était tout de même nécessaire.

En effet, l'occasion était belle pour le Président Macky Sall, de vouloir se rattraper de cette absence d'ouverture, que les opposants lui ont reprochée. A postériori, les absents du dialogue passent presque pour les gros perdants de ce rendez-vous manqué. Les hérauts se situaient davantage dans la catégorie de ces preux soldats, qui ont franchi les marches du palais avec dans leur besace les salves de vérité dédiées à l'illustre hôte. Et du coup, les brebis galeuses et les moutons noirs seraient ces messieurs niet, qui ont préféré s'agripper à leur radicalité subjective et clivante, plutôt que préférer une fois, la bonne disposition d'esprit au dialogue à la conflictualité.

Contre mauvaise fortune, bon cœur, on avait fini de croire que si ce dialogue n'avait existé, il eût fallu l'inventer. Surtout, qu'Ousmane Tanor Dieng dans le rôle du SAV, avait décrit les scénarii postérieurs qui devaient donner suite à ce qui apparaissait comme une prime prise de contact.

La suite donnera raison à ceux qui avaient choisi la carte du dialogue. La rencontre entre les partis politiques et le ministère de l'intérieur sur les processus électoraux, confirme clairement, que le Président Macky Sall avait fait le pari du dialogue. Mieux ce premier tour de chauffe, se présente un premier jalon à la confrontation des idées, à partir de TDR précis, de commissions, d'ateliers de partage. Et enfin des recommandations qu'un Président Macky Sall plus ouvert, appliquerait sans arrière-pensée.

Le dialogue national est donc en marche. Jusqu'où ira-t-il ? Le ton est donné. Il en reste le tempo. Ceux qui voyaient dans chaque pas posé par le Président comme de la ruse en perspective, sont circonspects. La mise en place, le 14 juin d'une commission de trente personnes, pour passer en, revue le code électoral, refondre au moins partiellement, le fichier électoral entre autres, ouvre une nouvelle phase d'un dialogue sincère.

Envoyé dans les cordes, dès les premières minutes de la rencontre, le Ministre de l'intérieur, pourra difficilement tenir devant autant d'admonestations. Accusé de partis-pris, piqué au vif par des critiques acerbes, rejeté, il pourrait bien être l'agneau du sacrifice. On voit mal comment il pourrait conduire ces débats, devant de violence de Rewmi, et de PDS. Le Grand Parti, se débat dans cette triste sollicitude, en refusant de voir le soleil en plein jour. L'argument agité d'une fusion entre les prochaines législatives et les présidentielles de 2019, est effacé. Quelle autre justification peut-elle servie pour choisir la politique de la chaise vide ?

Étonnant Macky Sall, qui prend toujours ses partisans et adversaires à rebours, par ses impressionnants tours de passe. Un beau coup de maître, ou un bel exercice d'enfumage, pour cacher des desseins lugubres ? Le Président semble bien avoir la partie belle. Mais pour autant doit-on lui faire un blanc-seing au regard de l'épisode du 16 février ?

Le Président du parti Rewmi, Idrissa Seck orfèvre dans ces jongleries politiques continue d'y percevoir un nouveau subterfuge. Mais mal placé pour dénoncer ce stratagème, il apparaissait dans ses malicieuses grivoiseries comme l'hôpital, qui se moquait de la charité. Et pourtant, même dans ces turpitudes, on aurait pu lui prêter oreille attentive.

En 2008, il avait recouru avec autant de dextérité partagée avec son ex-mentor, à s'extirper des geôles de Rebeuss à la faveur de son protocole éponyme dont il a l'outrecuidance de nier l'existence. Mais y aura-t-il un second protocole Rebeuss-Versailles ? La question mérite réponse aussi bien du côté du PDS que de celui du pouvoir. La crédibilité du dialogue en dépend.

Mais aujourd'hui le héros du jour, s'appelle Président Macky Sall. Il déroule et récite avec une extraordinaire fidélité les leçons wadiennes. Et quand il a en face le Maître, l'oral devient alors plus aisé. Doit-on donc se résigner à accepter que le dialogue national fût un énorme écran de fumée derrière lequel se cachent des enjeux d'une grande complexité ? Lancinante question car, si l'un de ces enjeux recoupe la libération de Karim Wade, on aurait beaucoup de mal à occulter la flagrante injustice que constitue l'emprisonnement de Karim Wade.

Si l'élargissement de Karim de Wade devait en découler, il serait difficile de bouder son plaisir de voir enfin la justice rétablie, pour un homme injustement traqué, humilié, dépouillé, molesté comme un vulgaire gavroche, et jeté en prison comme un malfrat de bas étage. Mais en tout état de cause, Karim Wade doit sortir de prison, au nom de la justice et du droit. La forme peut inquiéter et sujette à caution. Mais le fond relève de la justice dans sa plus simple expression.

Le dialogue national apparaît-il comme un coup de bluff, mené de main de maître ? Il faudra certainement attendre la suite des évènements, pour mesurer le degré de sincérité présidentielle. Après le débat sur le code électoral et le fichier, on l'appréciera sur les autres aspects socioéconomiques. Il serait dommage que l'opposition présente à ces assises sur les processus électoraux quitte la table, en tournant le dos aux questions économiques et sociales si essentielles, en rapport avec l'épineux enjeu des nouveaux droits figés dans la constitution. Ce n'est pas le fait d'avoir voté non au référendum, qu'une bonne partie de l'opposition s'adjugerait le droit de boycotter les discussions sur les 15 points.

Moult questions majeures se posent cependant ! Que fera Macky Sall de ses alliés de Benno Bokk Yaakaar qui n'en finissent d'avaler des couleuvres. Et surtout de son aile dure de l'APR farouchement opposée à toute forme de retrouvailles avec le PDS. Autre légitime questionnement, que ferait Karim Wade, encore officiellement candidat du PDS, une fois libre ? Comment les partisans accepteront cet extraordinaire retournement de situation ?

Sans doute, le premier front face au président proviendra de son propre camp, dérouté ses subites bifurcations. Le pesant silence de Madame Aminata Touré, et autres faucons apéristes en dit assez sur ce malaise en pointillés. Inaudible sur le dialogue, atone sur une probable libération de Karim publiquement négociée à Rebeuss et Versailles, accusé d'acharnement contre Karim Wade, l'ancien Premier ministre se donne-t-elle un temps de réflexion sur son avenir politique ? Une sorte d'introspection, avant les échéances à venir. Son silence intrigue, au moment où le Président a bien besoin de voies fortes, pour appuyer son projet de dialogue national.

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