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Opinion

Edito de Seneplus: La farce! Par Serigne Saliou Guèye


Mercredi 22 Juin 2016

La rupture tant promise par le chantre de la gouvernance sobre et vertueuse n'est pas pour demain. Et l'impunité tant dénoncée sous le régime de Wade a de beaux jours devant elle avec l'actuel pouvoir.


Quand le 28 mai dernier le président de la République a convoqué plusieurs entités de la nation pour enclencher un dialogue dont les termes de références n'étaient pas définis a priori, certains analystes de la vie politique sénégalaise avaient subodoré un parfum de deal entre l'actuel pouvoir et le Parti démocratique sénégalais (Pds), surtout qu'il a y a eu ces derniers temps une cristallisation politico-médiatique autour du rassemblement de la famille libérale.

Et lors de ce fameux "super ndadié" national, le coordinateur du Pds, Oumar Sarr, coutumièrement violent à l'encontre du régime apériste, a adressé des suppliques implorantes, un cri de détresse tristounet au chef de l'État Macky Sall pour la libération de Karim Wade et la liberté d'organiser des manifestations. Il a fallu 72 heures après pour voir la requête d'Oumar Sarr connaitre un début d'exaucement puisque les co-détenus de Karim Wade en l'occurrence Pape Mamadou Pouye, Bibo Bourgi et Samba Aliou Diassé arrêtés pour complicité d'enrichissement illicite ont été sortis de prison.

Ces libérations constituent irrémédiablement les prodromes du futur élargissement du fils d'Abdoulaye Wade. D'ailleurs le président de la République n'exclut pas, comme il l'a déclaré à travers RFI, d'élargir le fils de son ancien mentor à brève échéance. Seulement aujourd'hui les modalités de sa libération bute sur un point d'achoppement parce qu'il n'est pas question pour Karim d'accepter une grâce qui n'efface pas le délit qu'il a toujours récusé.

Du côté du pouvoir, il n'est pas question d'une amnistie qui éteindrait ipso facto l'action publique et accuserait le régime d'avoir fait preuve de désinvolture et de gaspillage des deniers publics en engageant, sans une once de preuve patente, une procédure judiciaire contre le porte-étendard du Pds.

Depuis la déclaration de l'Hexagone du président Macky Sall sur une probable libération de Karim Wade, le Sénégal semble être emporté par un emballement médiatique. Aux supputations et spéculations se succèdent les conjectures sur le jour de la quille très prochain du libéral en chef du Pds.

Mais au-delà de ce pré-événement accessoire qui cristallise l'opinion, le président sonne l'hallali de la traque des biens mal acquis. En emprisonnant Karim Wade et laissant en liberté les 24 autres dignitaires libéraux incriminés par l'alors procureur spécial Aliou Ndao, le président Sall, patron de notre institution judiciaire, n'a-t-il pas voulu se venger de son excommunication humiliante de l'Assemblée en 2007 ? L'exhumation d'une juridiction d'exception trentenaire (CREI) pour connaitre du délit d'enrichissement illicite a été pour le pouvoir le pis-aller juridique pour jeter dans l'impasse cette affaire aux relents politiques dans une totale impasse.

Il faut avouer que le peuple sénégalais, qui voyait à travers ce procès historique le début de la fin d'une impunité exonérant nos hommes politiques de toutes exactions financières, a fait vite de déchanter quand la sentence rendue le 23 mars 2015 par Henri Grégoire Diop et ses assesseurs pour condamner Karim Wade à six ans de prison et 138 milliards d'amende laissait un goût d'inachevé.

Le fait que depuis le déclenchement de l'action publique en 2012 un seul dignitaire de l'ancien régime ait été condamné laisse croire que cette affaire a des relents politiques. On y a perçu une bataille personnelle du président Sall contre Karim Wade, donc un règlement de compte à la place de la reddition des comptes. Pourtant en démocratie, la justice ne doit pas être un outil de revanche politique ni être un instrument pour satisfaire des ambitions politiques.

Et le séjour en prison de Karim n'a fait que renforcer sa popularité auprès d'une bonne partie de la population qui, pourtant, l'abhorrait au lendemain de la défaite présidentielle de son père.

Des guides religieux notamment de Touba où Abdoulaye Wade bénéficie d'une cote de popularité indéniable avaient intercédé avec opiniâtreté en vain auprès du chef de l'État pour plaider la libération de Karim. Mais le dernier référendum à Touba où le président Sall a connu encore une déconvenue lui a dessillé les yeux sur le danger électoral qu'il risque de courir en 2017 en continuant de rejeter la requête des marabouts par le maintien du fils de Wade en prison.

Dans l'optique de récolter les dividendes politiques d'une libération de Karim Wade dans le fief mouride, véritable grenier électoral, Macky a finalement accédé à la demande des marabouts plaideurs. Les délibérations politiciennes publiques et les attitudes calculatrices manifestes de Macky Sall dans cette affaire Karim Wade sont à incriminer.

Par conséquent, les manœuvres politiques du président de la République, dépositaire du pouvoir de grâce, et les pressions maraboutiques pour libérer Karim Wade constituent des signes du délitement de l'autorité de l'État et instaurent in fine un climat général de laxisme qui affaiblit considérablement la justice de notre pays.

Ainsi sous l'édredon d'intérêts politiciens, le président Sall donne un coup d'arrêt à la poursuite des présumés délinquants financiers désignés par le procureur spécial. Ô rage ! Ô désespoir quand on constate que des centaines de millions ont été investies pour payer les avocats de l'État, le personnel de CREI, les commissions rogatoires et aboutir à un fagot de broutilles.

Mais c'est cela le Sénégal avec ses politicards et ses marabouts qui régulent la vie politique et manipulent le système judiciaire. Ils sont toujours prêts à poignarder la justice sur l'autel de leurs intérêts crypto-partisans et crypto-groupusculaires.

La rupture tant promise par le chantre de la gouvernance sobre et vertueuse n'est pas pour demain. Et l'impunité tant dénoncée sous le régime de Wade a de beaux jours devant elle avec l'actuel pouvoir





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