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Ebola : la prise en charge du patient libérien mort aux Etats-Unis critiquée


Jeudi 9 Octobre 2014

« Les hôpitaux des Etats-Unis ne sont pas prêts pour faire face au virus Ebola », a jugé la présidente du Syndicat national des infirmiers, RoseAnn DeMoro sur Fox News, mercredi 8 octobre, après l'annonce de la mort d'un Libérien contaminé. Thomas Eric Duncan est le premier patient à avoir été diagnostiqué hors d'Afrique. Dans les médias américains, au lendemain de son décès à Dallas, des voix s'élèvent pour souligner les dysfonctionnements dans sa prise en charge.

L'homme de 42 ans avait séjourné dans son pays d'origine avant d'atterrir sur le sol américain, le 20 septembre, sans présenter de symptômes de la maladie. Ce n'est que quatre jours plus tard que les premiers signes ont commencé à apparaître. Après une détérioration de son état, il avait finalement été hospitalisé et placé en isolement le 28 septembre.
Dès le 25 septembre, M. Duncan s'était pourtant rendu aux urgences du Texas Health Presbyterian Hospital. Les équipes médicales l'avaient renvoyé chez lui avec des antibiotiques. Dans un premier temps, les dirigeants de l'établissement avaient indiqué que le malade ne leur avait pas fait état de son récent voyage au Liberia, pays le plus touché par le virus. Des déclarations infirmées par la famille de la victime, qui assure que le personnel en était averti.
Interrogé par The Root, le docteur Ivan Walks, qui fut en première ligne lors des attaques à l'anthrax en 2001 aux Etats-Unis, estime pour sa part que le profil de M. Duncan rendait la suspicion d'une contamination à Ebola évidente : « Je suis abasourdi. Comment peut-on manquer cet homme-là ? »
OUVERTURE D'UNE ENQUÊTE
Autre élément litigieux, le choix du traitement administré au patient, rapporte The Christian Science Monitor. Il a reçu un sérum différent de celui donné aux autres malades d'Ebola aux Etats-Unis. « Au lieu de cela, les médecins ont donné à M. Duncan un médicament antiviral qui n'avait jamais été testé pour le virus Ebola chez l'homme. » Les docteurs ont par ailleurs attendu que l'état du patient empire pour le lui administrer, de crainte, selon leurs dires, « des effets secondaires ».
Sur les six patients traités pour Ebola aux Etats-Unis, M. Duncan a été le seul à ne pas être pris en charge dans l'une des unités hospitalières spéciales mises en place. « J'ai confiance dans le fait qu'un examen approfondi aura lieu sur tous les aspects des soins [dont a bénéficié le malade] », a déclaré l'une de ses proches citée par le New York Times. Candidat au Congrès à Dallas, Eric Williams a quant à lui appeler à l'ouverture d'une enquête sur la prise en charge de M. Duncan : « Il n'a pas obtenu les meilleurs soins. En fait, pendant des jours, il n'en a même pas reçu. »

Le Monde





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