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Faits Divers

ESCROQUERIE, ASSOCIATION DE MALFAITEURS, FAUX ET USAGE DE FAUX: LE PROMOTEUR DE LUTTE ET SES COMPLICES RISQUENT DES PEINES ALLANT DE 3 À 6 MOIS FERME


Jeudi 10 Juillet 2014

Le procureur de la République a requis hier, 2 ans dont 6 mois ferme contre le promoteur de lutte Assane Ndiaye et le lutteur Mame Balla Cissé pour association de malfaiteurs, escroquerie et faux et usage de faux. Trois mois ferme ont été requis contre leurs complices Ahmadou Gaye, Massamba Ndoye et El Hadji Abdou Cogna Ndoye. Ils seront édifiés sur leur sort demain.

N’eut été la vigilance des services de l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal, les lutteurs Ahmadou Gaye, Massamba Ndoye et El Hadji Abdou Cogna Ndoye allaient se retrouver au pays de l’Oncle Sam avec des faux documents de voyage. En fait, l’ambassade des Etats-Unis avait reçu des dossiers de demande de visas des sus- nommés, composés, entre autres, de contrats et licences de lutte et des relevés bancaires.

Après le dépôt, les agents préposés au service de visas ont émis des doutes sur l’authenticité des pièces de ces lutteurs. Ils ont, à cet effet, saisi le Cng de lutte pour savoir si ces documents étaient authentiques. Le Cng a relevé des incohérences dans les dossiers de ces demandeurs de visas. D’abord, les surnoms qui figuraient sur les contrats.

Le Cng ne mentionne jamais les surnoms des lutteurs dans les contrats, a précisé Thierno Kâ, chargé de la communication du Cng qui a comparu à titre de témoin. Aussi, dit- il, « la saison de lutte est officiellement arrêtée depuis le 30 juin dernier, alors que les dates des combats figurant dans les contrats de ces lutteurs étaient prévus pour le mois d’août prochain.

Autant d’incohérences qui ont poussé l’ambassade à mettre sur pied un stratagème qui a abouti à l’arrestation des prévenus. Devant les enquêteurs, ils ont expliqué qu’ils voulaient se rendre aux Etats-Unis et s’en sont ouverts au lutteur Mame Balla Cissé qui, à son tour, a saisi le promoteur de lutte Assane Ndiaye. Ce dernier a accepté de leur faire des contrats et des licences de lutte qu’ils ont joint à leurs dossiers.

Chaque candidat devrait ainsi verser 3.500.000 FCfa à Mame Balla Cissé, si l’entreprise était arrivée à terme. D’ailleurs, Ahmadou Gaye et Massamba Ndoye avaient remis chacun un acompte de 400.000 FCfa à Mame Balla. Entendu, celui-ci a confirmé les faits, en précisant que le promoteur Assane Ndiaye n’avait encaissé aucun montant.

El Hadji Abdou Cogna Ndoye a, quant à lui, indiqué que c’est un certain Etienne qui lui a confectionné un contrat de lutte pour l’obtention de visa. Jugé hier devant la barre du tribunal des flagrants délits, Assane Ndiaye, Mame Balla, Ahmadou Gaye, Massamba Ndoye et El Hadji Cogna Ndoye, prévenus d’association de malfaiteurs, d’escroquerie, de faux et usage de faux en écritures privées et de tentative d’escroquerie ont nié partiellement les faits.

Le promoteur a soutenu que c’est par altruisme qu’il a accepté de dresser de « faux contrats » de lutte pour ces lutteurs. De leur côté, Ahmadou Gaye et Massamba Ndoye ont affirmé qu’ils ignoraient le caractère faux de ces documents. Alors qu’El Hadji Abdou Cogna Ndoye n’a pas varié dans ses déclarations.

Pour le procureur de la République, les faits reprochés aux mis en cause sont constitués. A son avis, ces deniers avaient voulu tromper la vigilance des services de visas de l’ambassade des Etats-Unis.

Aussi, a-t-il ajouté, le Cng n’a pas été impliqué dans l’élaboration de ces contrats comme en atteste le témoignage de Thierno Kâ. Il a requis 2 ans dont 6 mois ferme contre le promoteur Assane Ndiaye et le lutteur Mame Balla Cissé et 3 mois ferme contre El Hadji Abdou Cogna Ndoye, Massamba Ndoye et Ahmadou Gaye.

Les avocats de la défense ont demandé au tribunal de tenir compte de la bonne foi des prévenus et des facteurs sociaux, moraux et sociologiques qui ont poussé les uns à vouloir aider les autres à voyager. Selon eux, les délits d’association de malfaiteurs et d’escroquerie ne sont pas établis.

« Les associés ont des intérêts divergents. Sans remise de fonds, on ne peut pas parler d’escroquerie.Aussi, il n’existe pas de partie civile », a précisé Me Bamba Cissé, un des avocats d’Assane Ndiaye qui estime que c’est la chaîne de solidarité qui a perdu le promoteur de lutte et ces lutteurs. La défense a par contre plaidé coupable pour le délit de faux et d’usage de faux, demandé l’indulgence du tribunal qui rendra sa décision demain.

LESOLEIL





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