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"Donnez-la-moi et je l'appliquerai chaque jour à cinq ou six criminels." Un haut dignitaire de l'Église catholique a indiqué que celle-ci "s'opposait totalement" au projet du président. "Les Philippines seraient considérées comme un pays barbare. Les Philippines deviendraient la capitale mondiale de la peine de mort", a déclaré à l'AFP le père Jerome Secillano, de la Conférence des évêques catholiques philippins.
Abolie en 2006
La peine de mort avait été abolie dans l'archipel en 2006 après un intense lobbying de l'Église. Le catholicisme est la religion de 80% des Philippins. M. Duterte avait largement remporté la présidentielle de mai après une campagne sécuritaire outrancière pendant laquelle il a promis de faire abattre des dizaines de milliers de trafiquants de drogue. Il avait également promis de combler les lacunes existantes, selon lui, dans le système judiciaire et de rétablir la peine de mort. Un vote à la chambre des représentants devrait intervenir en janvier.
Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'Onu, Zeid Ra'ad al Hussein, a affirmé dans une lettre aux parlementaires que les Philippines violeraient leurs obligations internationales si elles restauraient la peine de mort. "Mettre un quota pour les exécutions, c'en est trop", a réagi de son côté auprès de l'AFP Romeo Cabarde, vice-président d'Amnesty International aux Philippines. "C'en est trop car nous parlons de vies humaines."
Auteur: 7sur7.be - 7sur7.be