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Deuxième jour du procès en appel de Habré: L'indemnisation des victimes en question(SUD QUOTIDIEN)


Mercredi 11 Janvier 2017

Au deuxième jour du procès en appel de l’ancien président tchadien, Hissein Habré, les avocats des victimes étaient à la barre. L’occasion a été pour Jacqueline Moudeina et ses collègues de fustiger les modalités d’indemnisation des victimes. Hier, mardi 10 janvier, ils ont plaidé pour la réintégration des victimes exclues par la chambre d’assise.


Deuxième jour du procès en appel de Habré: L'indemnisation des victimes en question(SUD QUOTIDIEN)

Les avocats des victimes d’Hissein Habré étaient à la barre. Face au président de la chambre d’appel, Wafi Ougadeye, Me Assane Dioma Ndiaye et ses collègues ont demandé le réexamen de la question de l’indemnisation des victimes.  Pour la robe noire, l’exclusion de certaines victimes au motif qu’elles n’ont pas apporté les preuves de leur identité, ne tient pas. Pour ce conseil des victimes d’Hissein Habré, la décision des juges de la chambre d’assise ne se justifie pas. « En matière de justice pénale internationale, les critères sont beaucoup plus souples que le droit interne.  Manifestement, les premiers juges ont fait application du droit interne en exigeant soit un jugement d’hérédité soit une preuve quelconque qui établirait un lien entre le préjudice et le fait allégué », a-t-il dit. Pour Assane Dioma Ndiaye, les preuves exigées par l’équipe de Gberdao Gustave Kam sont difficiles à apporter par les victimes tchadiennes, issues en majorité du monde rural.  «Compte tenu de la situation du Tchad et du fait que la majeure partie des victimes soient de la campagne, il était difficile d’apporter la preuve par l’état civil ». 

L’avocat Sénégalais plaide aussi pour une réparation collective des victimes ce qui reviendra, dit-il, à une construction de monuments et de lieux de recueillement pour les survivants. Poursuivant dans la même mouvance, la présidente de l’association des victimes d’Hissein Habré et membre du pool d’avocats, Jacqueline Moudeina, d’affirmer qu’il est impossible que « des milliers de victimes soient rejetées sur aucun critère ». Pour l’avocate, le procès a été tenue à la hâte d’où les lacunes notées dans le délibéré sur l’indemnisation des victimes. « On est versé dans une ambigüité totale. Et c’est ce qui a donné l’impression que le jugement sur les réparations a été complètement bâclé. Faute de temps certainement, les juges ont mis beaucoup de temps sur le pénal et arriver au civil il n’y avait plus de temps. Ils l’ont bâclé en nous renvoyant vers la chambre d’appel. Le jugement, on a eu du mal à le comprendre d’abord, ensuite on a eu du mal à le digérer », a-t-elle soutenu. Des réparations collectives et morales doivent être apportées et, Jacqueline Moudeina affirme que le combat de la partie civile sera sans répit afin que toutes les victimes soient indemnisées.




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