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Désengorgement des prisons: Aïssata Tall Sall recadre Me Sidiki Kaba


Mercredi 29 Juin 2016

SENXIBAR- Le passage du ministre de la Justice devant les députés, hier, pour défendre le projet de loi portant modification du Conseil constitutionnel, n'a pas été une promenade de santé. Selon le quotidien l'AS, Me Sidiki Kaba a évoqué les mesures prises par l’Etat du Sénégal pour désengorger les prisons. C’est ainsi qu’il est revenu sur les 1751 grâces accordées par Macky Sall, depuis son arrivée à la tête du pays. Mais l'AS révèle que ces propos du ministre de la Justice ont particulièrement outré le député-maire de Podor. Me Aïssata Tall Sall pense qu’on ne désengorge pas les prisons en libérant les gens. «Dites-nous quand vous libérez ou que vous graciez des prisonniers, c’est parce qu’ils y ont droit et non qu’on veut désengorger les prisons», tonne la responsable socialiste, avant de rappeler au garde des Sceaux que «la responsabilité du gouvernement est d’organiser de meilleures conditions de détention. La libération conditionnelle est réglementée. On ne peut pas faire n’importe quoi avec cette disposition».
Après l'avocate socialiste, le député Mamadou Lamine Diallo a tempêté sur Me Sidiki Kaba. Le journal informe que le responsable du mouvement Tekki était en colère par rapport au silence du ministre de la Justice sur les contours de la libération de Karim Wade. Visiblement irrité par les critiques des parlementaires, Me Sidiki Kaba a servi une cinglante réplique. Il soutient qu’il n’a jamais dit que la grâce et la liberté conditionnelle servent à désengorger les prisons. «C’est rigoureusement inexact. Il ne faudrait pas créer des débats stériles à l’Assemblée nationale. La grâce et la liberté conditionnelle n’ont jamais été des éléments d’une politique carcérale. Les débats stériles et l’agression verbale, je n’y réponds pas. Notre politique pénale nous a permis de faire de grandes avancées. Notre politique pénale est inscrite dans la loi. Dans l’attribution de la liberté conditionnelle, le procureur de la République, le directeur de prison et le juge d’application des peines ont leur mot à dire». Après le coup de colère du garde des Sceaux, le leader de Tekki, un brin railleur, est revenu à la charge pour marquer son étonnement. «Je ne vois pas pourquoi le ministre s’énerve. Les députés ne sont pas vos enfants. Nous avons le droit de vous poser la question, il faut nous respecter. La façon dont vous avez répondu n’est pas digne d’un ministre de la Justice. Je vous demande de bien respecter les députés que nous sommes», a martelé le député de Tekki. En dernier point, le vote du projet de loi relatif au Conseil constitutionnel a été l’occasion pour le garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba, d’exposer les grandes avancées obtenues dans le domaine de la justice. D’après lui, il faudrait résoudre le déficit de magistrats qui sont au nombre de 400 au Sénégal. Un nombre très insuffisant pour une population de 14 millions d’habitants. Le ministre a aussi évoqué la nécessité d’une formation continue des magistrats. Par ailleurs, il a renseigné qu’au titre des réformes dans l’alimentation des prisonniers, la ration quotidienne est passée de 700 francs à 1000 francs par jour.





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