» Des guinéens et des Sénégalais provenant de pays touchés par Ebola continuent d’arriver au Sénégal »

La fermeture de la frontière Sud, avec notamment la Guinée Conakry, pour cause d’Ebola, n’est visiblement pas préjudiciable à tout le monde. Des passeurs sénégalais et guinéens ont fait de cette mesure conservatoire des autorités sénégalaises une aubaine, en développant, le long de la frontière, un florissant business. Il s’agit de faire passer clandestinement des passagers la frontière pour accéder au Sénégal. Cette forme de trafic initié par des contrebandiers Sénégalais qui réclamaient entre 15 000 Fcfa et 25 000 Fcfa est reprise par des Guinéens qui ont fixé le tarif entre 50 000 Fcfa et 100 000 Fcfa. Des sources paramilitaires au sein du dispositif de sécurité en présence à la frontière Sud, interrogés par le journal l’observateur ont confirmé l’information. » Nous sommes conscients de ce trafic entretenu par des passeurs guinéens et c’est pourquoi, nous avons densifié et diversifié nos patrouilles » soutient un d’entre eux. Qui explique : » Il faut aussi comprendre que la complexité de notre mission réside sur le fait que nous sommes dans une zone forestiere avec de nombreuses pistes difficiles d’acces ». Ce dernier poursuit en tentant de rassurer : » Ce que nous avons fait dans un premier temps, c’est de dresser la cartographie des principales pistes qui desservent des villages frontaliers pour, au final, mettre en place des bretelles avec de potentiels points de passage que nous occupons sous forme de check-point ou par des patrouille à caractere dissuasif « . Cette stratégie semble efficace car, si l’on en croit une autre source, plusieurs passagers clandestins et leurs passeurs ont eu à etre interpellés. D’ailleurs, le weekend dernier deux grosses motos de passeurs guinéens ont été immobilisées au poste de police de Kalifourou.

REWMI