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Echos du tribunal

Depuis sa cellule, Moise Rampino écrit : "La Crei : symbole d’une justice prêt à porter"


Vendredi 30 Janvier 2015

Depuis sa cellule, Moise Rampino écrit : "La Crei : symbole d’une justice prêt à porter"
Dans un régime qui se veut de droit, il est légitime que chaque individu, ayant géré le bien commun, répond de sa gestion selon les règles de l’art. Il est aussi raisonnable d’engager des poursuites suivant un rapprochement entre le patrimoine constitué et les revenus des personnes ciblées. 
Le but étant d’amener le principal concerné à justifier les écarts constatés. L’exigence de la redevabilité  est donc un principe basique qui doit sous-entendre toute gestion de la chose publique. 
Déviée de son but, elle est devenue sélective, donc partiale. 
Ainsi, quatre sénégalais (Samuel Sarr, Ousmane Ngom, Madické Niang et Karim Wade), juste parce qu’appartenant à la principale formation de l’opposition, ont été sommés de ne plus quitter le territoire sénégalais. 
  
Pendant ce temps, d’autres sénégalais, parce que faisant partie d’un régime totalitaire, bénéficie d’un label d’impunité. Ainsi, le griot de Macky Sall, Farba Ngom, s’est offert le luxe de construire une résidence à hauteur de 700 millions F Cfa. Normal puisque la partialité de cette Cour s’exerce sur une contrée extérieure aux proches et parents du locataire du palais de la République. 
Que dire de l’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui avant 2000, n’avait jamais gagné de procès et qui en l’espace de 08 ans, a acquis une fortune que ses revenus ne sauraient légitimer. 
Pourtant, il n’a jamais été convoqué, ne serait-ce, qu’une seule fois, dans les locaux  de la Crei. Simplement, parce qu’il est ami d’enfance avec Macky Sall. Il est donc d’une évidence manifeste que cette machine dictatoriale, qu’est la CREI, est partiale. 
L’autre aspect non moins important à souligner est que cette Cour agit selon les injonctions politiques de son bailleur Macky Sall. Preuve ne saurait dépasser le limogeage en pleine audience, par texto, du fameux Procureur, Aliou Ndao. Et pourtant, il est communément admis que dans un pays de droit que tout procureur est doté d’un pouvoir intuiti personae. 
C’est à die qu’il peut poursuivre tout citoyen sans ordre ou même contre l’ordre de son supérieur hiérarchique. Mais qu’arrive t-il à une belle de nuit qui refuse de se plier aux exigences de son client ? 
Elle est tout simplement virée et remplacée par une autre plus docile. Dès l’instant que ces magistrats de la CREI, qui ne le sont que de surnoms, ont accepté de troquer leur serment pour rester là où il y a de l’argent à se faire, ils n’ont plus le choix. Ils n’ont, en réalité, qu’une issue à savoir baisser la culotte et recevoir des oukases par le derrière. 
Il est donc établi que cette Cour n’est ni indépendante, ni impartiale. Ce qui revient à dire qu’il ne saurait y avoir de procès équitable, ni de verdict juste. La condamnation de Monsieur Karim Wade sera donc taillée sur mesure depuis la présidence. 
La CREI a, de ce fait, foulé aux pieds les principes fondamentaux qui régissent les droits nationaux et internationaux. Et plus exactement, l’article 10 de la déclaration universelle des droits de l’Homme qui stipule que « toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue, équitablement et ouvertement, par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera soit de ses droits et obligations, soit du bien fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle ». 
Mieux, dans les normes, toute personne accusée d’un acte délictueux, est présumée innocente tant que la poursuite qui assume le fardeau de la preuve, n’a pas justifié sa culpabilité. Et disons le, Macky Sall en personne a été le premier à blanchir monsieur Karim Wade. 
En dehors d’Aminata Niane, qui a organisé le premier conseil interministériel, tous les autres proches collaborateurs de l’ancien ministre d’Etat, ont été nommés à de hautes fonctions étatiques par Macky Sall himself. 
N‘ayant pu montrer la moindre once de preuve, la CREI a alors décidé d’imputer à Monsieur Karim Wade les patrimoines qui appartiennent à ses amis. Ces « Boko-Haram » du droit qui ont le cerveau atrophié, omettent que la responsabilité pénale est personnelle. Ce n’est pas parce que Cheikh Diallo a dit que Cheikh Diallo Média appartient à Karim Wade que cette micro entreprise est son bien. Si tel est le cas, il serait loisible à Cheikh Diallo de commettre un crime et attester que c’est son compagnon Karim Wade qui en est l’auteur. 
  
Face à cette succession de violations systématiques  des droits humains et libertés fondamentales, il m’était impossible de me retenir. 
D’autant plus que la législation délie tout individu du devoir d’obéissance dès l’instant que ses droits sont bafoués. 
C’est donc un droit constitutionnel de combattre sous toutes les formes, cette milice privée judiciaire, dénommée la CREI. 
Saint Thomas Daquin nous rappelait que « toute loi est ordonnée au salut commun des hommes, et que c’est dans cette mesure qu’elle requiert force et raison d’obligation dans la mesure au contraire où elle y manque, elle perd de sa force d’obligation ». 
L’heure est con très grave, chers compatriotes. 
Notre pays roule tout droit vers la sédition populaire car les violations des droits de l’Homme ont partout engendré des soulèvements populaires. 
Sur ce, une marche pacifique vers le palais présidentiel viendrait auréoler une règle déjà de tous. 
  
Moïse Rampino 
Eternel Wadiste 
Fait au Camp Pénal de Liberté 6, le 21/01/2015 

dakaractu



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