Dégâts collatéraux: Bissau affecté par le blocus à la frontière gambienne

SENXIBAR- Le blocus de la frontière gambienne commence à avoir des dégâts collatéraux. En dehors de la Casamance, le quotidien Le Populaire, reprenant les propos d'un député bissau-guinéen, écrit que Bissau est également très affecté par le blocus de la trans-gambienne. La révélation a été faite ce samedi à Ziguinchor par le député de la Diaspora Bissau-guinéenne pour l’Afrique. "Vous savez que la Guinée-Bissau est un pays sous-développé. Nous n’avons pas d’usines pour la fabrication des nourritures, il n’y a pas d’usines pour la fabrication des équipements. Ceux qui partent en Guinée-Bissau passent par la Gambie et passent par le Sénégal et nous souffrons beaucoup aujourd’hui" déclare Léopold Dasylva.
Selon le parlementaire, les conséquences de ce blocus en Gambie ont occasionné la rareté de certaines denrées de premières nécessitées à Bissau.
"Donc, au moment où je vous parle, il y a un problème de sucre en Guinée-Bissau, il y a un problème de farine …Et ça risque de provoquer même un problème de riz si la frontière entre le Sénégal et la Gambie continue à être fermée".
Face donc à cette situation, le député bissau-guinéen de la diaspora pour l’Afrique a appelé le président SMS, en tant que président de la CEDEAO, à discuter avec son homologue gambien afin de trouver une solution rapide à ce problème. Le député Léopold Dasylva a également promis de s’investir dans la recherche d’une paix durable et définitive en Casamance. Le député Bissau-guinéen compte également s’investir pour la réélection du président Macky Sall en 2019.
Pour ce faire, le parlementaire a décidé faire le tour du Sénégal pour sensibiliser ses compatriotes. "En tant que député de la diaspora bissau-guinéenne, je ferai le tour du Sénégal dès juillet prochain pour mobiliser les ressortissants de mon pays résidant à Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Dakar et ailleurs au Sénégal, tout comme les confréries religieuses et la société civile en général, à voter en masse pour le président (SMS), pour sa réélection à un nouveau mandat", martèle Dasylva qui est aussi membre de la commission spécialisée pour la Politique externe, les migrations et la coopération international.