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Sport

Décryptage - Affaire Abdoulaye Ba : Joueurs d’éthique, dirigeants d’éthique


Mardi 8 Novembre 2016

L’affaire Abdoulaye Ba a été au cœur de l’actualité en ce début de la nouvelle saison du championnat de football. L’ex-joueur de Niary Tally ayant voulu dribbler tout son monde avant d’être stoppé net par la Ligue Pro, qui l’a suspendu «à titre conservatoire» de toutes les compétitions. Si la responsabilité du milieu offensif est engagée, celle des dirigeants l’est aussi. Décryptage.


Décryptage - Affaire Abdoulaye Ba : Joueurs d’éthique, dirigeants d’éthique

«Je vais jouer au Jaraaf !» C’est la phrase-choc lancée à nos confrères de Stades par Abdoulaye Ba en pleine tempête née de son contentieux avec Teungueth Fc. 

A travers cette déclaration, l’ex-joueur de Niary Tally pensait mettre fin à la polémique. Mais c’était sans compter avec la Ligue Pro (on tient à saluer sa promptitude) qui a mis fin à la récréation en suspendant le joueur «à titre de mesure conservatoire», pour reprendre les termes de la lettre dont nous avons eu copie. Et qui précise les raisons d’une telle décision par une phrase toute simple : «Le joueur à signé deux contrats avec deux clubs différents.» L’instance de décision du football professionnel faisait allusion à Teungueth Fc et au Jaraaf, même si le président de Niary Tally fait partie des destinataires de la correspondance.

Le Jaraaf a enfoncé Abdoulaye Ba
Pourtant après la parution dans la presse de la photo de signature entre Abdoulaye Ba et le président de Tfc, Babacar Ndiaye, d’aucuns pensaient que le débat était clos. Les dirigeants de Ngb s’étant visiblement résignés à laisser partir leur ex-meneur de jeu. Le président de l’équipe rufisquoise nouvellement promue en Ligue 1, ayant passé à la vitesse supérieure, avec un contrat de 3 ans et une prime de signature de 2 millions Cfa.
Et c’est là où on n’a pas compris l’entrée en jeu des dirigeants du Jaraaf qui pourtant avaient bien suivi le feuilleton ayant rythmé la polémique entre Niary Tally et Teungueth Fc. Vouloir profiter d’un semblant de différend entre le joueur et son nouvel employeur au sujet d’un transfert raté en Norvège pour détourner ce dernier vers la Médina, c’est manquer d’éthique. Et malheureusement c’est à ce jeu pas du tout fair-play que les dirigeants du Jaraaf se sont prêtés. Exposant le jeune joueur à une sanction pour avoir signé deux contrats pour deux équipes différentes.

Où sont les conseillers du joueur ?
Là aussi, on est en droit de se demander : qui conseille Abdoulaye Ba ? Car on ne peut pas comprendre qu’on laisse un joueur signer deux contrats différents et empocher deux primes de signature. Comme si les dirigeants de notre football étaient nés de la dernière pluie.
L’affaire Abdoulaye Ba doit faire réfléchir tous ceux qui profitent de la naïveté de certains joueurs pour les détourner. Elle doit aussi rappeler aux dirigeants de clubs l’urgence de faire preuve d’éthique en laissant sur la touche le clubisme. Heureusement que la Fédération et Ligue Pro y veillent !
LEQUOTIDIEN




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