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Echos du tribunal

DU NON LIEU A LA GRACE PRESIDENTIELLE: KARIM VA-T-IL SUIVRE LES PAS DE SES DEVANCIERS ?


Mardi 31 Mars 2015

Karim Wade condamné à 6 ans de prison ferme par la Crei, reste à savoir si l’épilogue du procès du candidat du Pds ne va pas être comme ceux des hommes politiques ou autres voisinant de la sphère politique qui n’ont pas purgé la totalité de leur sentence.

Le 17 décembre 1962, Mamadou Dia, président du conseil est arrêté et condamné à perpétuité, accusé de coup d’état par son ex-compagnon, Léopold Sédar Senghor. En réponse à cette incarcération, beaucoup d’intellectuels français avaient demandé la libération des détenus de Kédougou. Senghor restera sourd face à leur appel jusqu’en 1974, période à laquelle il décide de les gracier. Libéré en 1974, Mamadou Dia est amnistié le 4 avril 1976 par décret présidentiel.

Autre dénouement à « l’amiable », l’affaire Me Babacar Séye et l’inculpation de Me Abdoulaye Wade. Tout débutait le 15 mai 1993. Quelques jours après les élections législatives, le vice-président du Conseil constitutionnel, Babacar Séye, est assassiné, surpris dans sa voiture par des hommes armés. Huit mois après, soit en octobre 1993, Abdoulaye Wade est inculpé pour «atteinte à la sûreté de l’Etat et complicité d’assassinat», avant d’être par la suite condamné. Sa libération intervient dans le cadre d’un non-lieu décerné par la Chambre d’accusation. Les exécutants de l’assassinat du juge, Clédor Sène, Assane Diop et Pape Ibrahima Diakhaté, jugés en Cour d’assises et condamnés à des peines allant de 18 à 20 ans de réclusion criminelle, sont libérés en 2002 pour avoir bénéficié d’un décret de grâce du président de la République, en l’occurrence Abdoulaye Wade lui-même, avant l’amnistie général avec la Loi Ezzan.

L’emprisonnement d’un homme politique avec une liberté « accordée » a aussi été noté pour l’ancien dauphin du président Wade et maire de Thiès Idrissa Seck. Inculpé pour sa gestion des chantiers dits de Thiès, il est incarcéré à la prison centrale de Dakar, le 23 juillet 2005. Le 31 juillet 2005, la majorité parlementaire libérale vote sa mise en accusation devant la Haute cour de justice pour détournement de fonds dans les chantiers dans la ville de Thiès, corruption, faux et usage de faux, atteinte à la défense nationale et à la sûreté de l’État etc.

De fil en aiguille, l’ancien Pm Idrissa Seck bénéficiera, au début de l’année 2006, tour à tour d’un non-lieu pour l’accusation d’atteinte à la sûreté de l’État ainsi que sur le dossier des chantiers de Thiès. Il est libéré discrètement le 7 février 2006, après 199 jours de prison.
SUD QUOTIDIEN





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