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Société

DU CHECK POINT A DAKAR COMME EN GAMBIE: VÉRIFICATION DE PIÈCES D’IDENTITE, FOUILLE, RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ…


Jeudi 26 Mars 2015

Qu’est-ce qui se cache derrière les nombreuses vérifications de pièces d’identité dans les transports en commun? Que cherche l’Etat? Pourquoi? Ces questions restent suspendues sur toutes les lèvres face à une situation que d’aucuns qualifient «d’Etat de siège». Plusieurs raisons sont évoquées. On parle de la «traque des complices de Toussaint Manga» et des potentiels fauteurs de trouble à l’ordre public. Vrai ou faux ? Grand-Place a tenté de trouver les explications.

Des vérifications de pièces d’identité en plein jour, une première au Sénégal. La tension devient intenable pour les dakarois qui n’en peuvent plus de supporter la méfiance des autorités.

Après la traque des pneus, les écoutes téléphoniques, les caméras de surveillance, les forces de l’ordre procèdent, dernièrement, à une fouille et une vérification de cartes d’identité en plein jour. Comme cela se fait chez nos voisins de la Gambie où la police procède à des check point quotidiennement dans la circulation. Le modus operandi est presque similaire.

Les policiers arrêtent les transports en commun (car rapide, taxi, Tata, «Ndiaga Ndiaye» notamment) pour interpeller directement chauffeurs et passagers. De la Vdn jusqu’à la poste Médine, les dakarois devront se munir d’une carte d’identité au risque de se faire arrêter par les limiers. Ce geste, inhabituel, importune certains passagers.

Pis la police ne donne aucune raison. On fouille bon gré ou malgré. Un tour à la gare routière Lat Dior, certains rabatteurs et chauffeurs profitent pleinement de leur pause tandis que d’autres commencent la crié des clients qui rebroussent chemin.

En petit groupe, le sommeil guette certains et d’autre discutent entre eux. Interpellé sur le sujet, des vieux se mettent sur la défensive et nous crient déçu: «Allez dire à celui qui vous a envoyé que vous n’étiez pas nés quand la police fait des rafles !».

Un taximan, assit à ses cotés, lui coupe cour et précise que cette fois c’est différent parce qu’il a été témoin de l’opération de ces derniers jours qui lui ont, d’ailleurs, beaucoup éreinté. «Un de mes clients s’est fait embarquer par les policiers car n’ayant sa pièce d’identité. J’ai même eu des problèmes avec les agents car je ne comprenais rien de ce qui se passait sous mes yeux», dit-il.

Sur le même lieu, une jeune fille, habillée en vert fluo, nous dit ne pas avoir été victime de cela mais confirme qu’une de ses parentes l’a vécu hier: «Ma tante est rentrée, hier, à la maison à bord d’un taxi et nous a dit qu’un policier les a arrêtés pour vérifier les pièces d’identité».

Trouvé au niveau du cimetière Saint Lazard, une dame au volant d’un 4X4 noir, élégamment habillée d’un grand boubou blanc au fil dorée, a été arrêtée par les forces de l’ordre, non pas pour contrôle habituel de permis de conduite, carte grise ou assurance, mais pour vérification de carte d’identité.

«En rentrant du bureau lundi je me suis fait arrêter par un policier vers 20h 30mn pour me demander ma pièce d’identité», a indiqué Mme Fall visiblement surprise. Sans autre précision, notre interlocutrice dit avoir pris peur.

Suffisant pour suggérer à ses enfants de se munir de leur carte d’identité. Des sources concordantes et proches des forces de sécurité évoquent d’autres raisons. «C’est une opération de sécurisation des personnes et des biens.

Il y a, d’abord, les 4 complices du secrétaire général de l’Ujtl, Toussaint Manga, activement recherchés. S’y ajoute les menaces des libéraux de mettre le feu dans le pays. L’Etat est, juste, en train de prendre des mesures pour ne pas surpris par la mise en exécution de ces menaces», a informé nos interlocuteurs.
GRAND PLACE





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