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Opinion

DEMBA DIOP DIT DIOP SY, DEPUTE, TRANSPORTEUR ET PRESIDENT DES CONCESSIONNAIRES EN CHARGE DES ORDURES

«LE SENEGAL N’EST PAS UNE POUBELLE, NOUS NE POUVONS PLUS NOUS METTRE LA A ACHETER DES CAMIONS D’OCCASION»


Lundi 22 Février 2016

Elu député sous la liste de son mouvement indépendant, la Convergence patriotique pour la justice et l'équité, Demba Diop dit Diop Sy est un homme d’affaires réputé. Très actif dans le monde du transport, il est aussi et surtout le président des concessionnaires du secteur du nettoiement en charge des ordures, notamment à Dakar. Justement, il revient largement sur cette question du nettoiement dans cet entretien. Diop Sy parle aussi de transport et de politique, lui qui vient d’annoncer qu’il soutient désormais le Président Macky Sall.


DEMBA DIOP DIT DIOP SY, DEPUTE, TRANSPORTEUR ET PRESIDENT DES CONCESSIONNAIRES EN CHARGE DES ORDURES

Vous êtes le président des concessionnaires du nettoiement, aujourd’hui, 4 mois après le retrait de la gestion des ordures à la ville de Dakar, quelle est la situation dans le secteur ?

Nous sommes très satisfaits de ce qui se passe au niveau des ordures. Parce que, avant, il n’y avait pas de programmations, il n’y avait pas d’indications, le cahier de charges n’était pas bien défini. On mettait les gens n’importe où et n’importe comment. Maintenant, la réorganisation actuelle permet d’avoir une visibilité sur ce qu’on est en train de faire. Et  cette réorganisation permet de limiter les dépenses excessives qu’on faisait quand la ville gérait le nettoiement. Parce qu’il y avait des dépenses qu’on faisait qui n’avaient rien à voir avec les ordures. Je l’ai toujours dit, c’était un détournement d’objectif. Car, on était en train de faire des bancs publics et ça n’avait rien à voir avec les ordures. Aujourd’hui, cela n’existe plus. Aujourd’hui, c’est différent. La première chose que l’Ucg a faite, c’est d’enlever les bacs. Parce que les bacs, c’était la solution de facilité. En effet, un camion venait et disait qu’il a fait 5 ou 6 bacs dans la journée. Et 5 à 6 bacs, ça représente au minimum  400 000 francs Cfa dans la journée pour un seul camion de ramassage. Or, les autres camions qui font l’ensemble des circuits, ils n’ont pas plus de 90 000 francs Cfa par journée. Parfois même, ils se retrouvent avec à peine 40 000 francs Cfa. Mais tout ça, c’était bien organisé et programmé et on savait aussi les gens qui devaient mettre ces bacs en place. Quand l’Ucg est venue, elle a mis les bacs là où il fallait et non pas n’importe comment et n’importe où. Ça a diminué la charge des dépenses qu’on faisait, et mieux, ils ont augmenté le balayage. Car, avant, les gens ne balayaient pas, les agents n’avaient pas de tenue et il n’y avait pas d’indication. Actuellement, vous passez partout dans la ville, il y a une visibilité et c’est propre. L’autre chose, c’est la relation qu’ils ont créée entre l’institution qui fait le nettoiement avec les communes. Ils ont fait participer les maires dans ce qu’ils sont en train de faire. Tous les maires se sont retrouvés dedans et sont en phase avec l’Ucg. Parce qu’ils s’occupent du nettoiement et ils sont responsables en partie de la vérification des travaux, qu’ils ont faits ou pas faits. Et ils indiquent à l’Ucg qu’est-ce que le concessionnaire à fait ou pas. Et pour nous concessionnaires, tous les arriérés sont payés. 

Mais cette décision a suscité un long débat…

Il y a eu un grand débat parce que les ordures avec Cadak-Car, c’est 9 milliards de francs Cfa pour l’année 2015. Seulement, dès le mois de juin, ils ont dit qu’il n’y a plus rien à payer. C’est-à-dire qu’entre le mois de janvier et celui de juin, soit en 6 mois, ils ont épuisé les 9 milliards. Et personne ne pouvait expliquer comment cet argent a été dépensé. Ce qui faisait que l'on ne comprenait pas. Et à chaque fois, c’était des coupes sombres  qu’ils faisaient dans les factures des gens, sans qu’on ne sache sur quelle base. Et même lors de la passation de service, tout n’a pas été clair dans la tête des gens. Mais nous n’allons pas nous mettre là à dire il m’a pris 100 millions, 50 millions ou 20 millions, ce n’est plus ça le problème. Le problème, c’est ce qu’on va faire dans le futur. Est-ce que c’est bon ou pas ? Comment on va le faire ?

Justement, quelles sont les projections ?

Nous sommes en train de discuter avec l’Ucg pour voir  comment regrouper les entreprises. Parce qu’il nous faut au moins évoluer. Car on ne peut pas rester dans le cadre qui est de balayer, nettoyer… Il faut aller dans le triage, dans la transformation et ainsi de suite. Mais tout ça, ce sont des étapes et dans deux à trois mois, on aura cette visibilité et nous pourrons espérer autre chose. Mais aujourd’hui, tout le monde est d’accord que la ville est propre. Maintenant, la question que les gens se posent c’est est-ce que ça va continuer à être comme ça jusqu’à la fin de l’année.  Mais je vous assure que ce défi, on va le tenir. 

Dernièrement le Coordonnateur de l’Ucg disait que le gros des camions est amorti et vieillissant. Qu’en pensez-vous ?

Nous, dans le regroupement des concessionnaires, nous sommes en train de mettre en place un  regroupement avec les transporteurs qui sont dans le système pour acheter des camions neufs. Peut-être dans trois à quatre mois, ce projet va aboutir. Dans le cadre du renouvellement du parc des camions, puisque c’est l’ensemble des camions qui sont concernés,  cela se fera. Nous sommes en train de voir avec la coopérative des transporteurs pour changer l’ensemble des camions à ordures qui sont dans le système. Nous allons acheter des camions neufs, je ne parle pas des camions d’occasions venant de France, mais bien sortis d’usine. 
Donc, le Coordonnateur de l’Ucg a raison, le parc est vieillissant. Effectivement, les camions d’occasion ça suffit. On doit se dire que le Sénégal n’est pas une poubelle et que nous ne pouvons plus nous mettre là à acheter des camions d’occasion. Mais on a besoin d’un peu de temps pour changer les choses. Et je sais que dans les ordures, la décision qu’on a prise, nous qui travaillons dans le secteur, c’est de le moderniser et d’amener des camions neufs et de mettre un système nouveau avec l’Ucg. C’est cela que nous avons retenu et on va le faire. 

Dans le cadre de la coopération avec le Maroc, l’opération de renouvèlement du parc des camions est lancée avec 73 unités réceptionnées. Quel va être le rythme de ce projet ?

Le renouvèlement des gros porteurs, c’est quelque chose qui dure depuis, à peu près 10 ans. Depuis 2005, on y travaille. Le projet se présentait sous deux angles. Le premier, c’était que l’Etat voulait acheter les camions et le mettre à la disposition des transporteurs. Le deuxième, c’était qu’on a demandé à l’Etat de donner une garantie de souveraineté pour que cela soit une affaire entre privés. C’était pour éviter l’endettement de l’Etat par rapport à un secteur privé. Et c’est pourquoi nous avons pris la deuxième formule. Cela, en disant que nous sommes des privés, on n’a qu’à chercher des privés, travailler avec eux. Parce qu’en alourdissant la dette de l’Etat, on cause d’autres problèmes dans d’autres secteurs  qui ne sont pas des secteurs privés. Et il y avait un risque, parce que la mentalité du Sénégalais, c’est que quand l’Etat achète quelque chose et vous le donne, vous vous mettez en tête que c’est l’Etat, donc je ne paye pas. C’est comme ça que cela s’est passé ailleurs, on l’a vu notamment avec les taxis. En travaillant sur ce projet, nous sommes partis au Mali, au Burkina, au Niger, à Abidjan. Nous avons fait beaucoup des villes  africaines, avant de partir dans les villes européennes pour chercher ce qu’il nous faut. 

Le choix du camion qu’on a pris, on l’a fait après avoir vu les camions maliens et ce sont des camions Sinotruck. Nous nous sommes rendu compte que les Marocains ont fait la même chose. C’est ce qui nous a mené vers le Maroc. Pour dire qu’on n’est pas allé au Maroc par hasard. Nous sommes partis au Maroc et nous avons vu leur renouvellement du parc automobile au niveau du port et ils n’ont que des Sinotuck. Mais au Maroc, ils ont créé une usine de montage de camions. Dans cette usine, ils ont repris la marque chinoise, mais en modifiant certaines choses. 

Nous avons signé une convention de coopérative avec les Marocains et on leur a dit qu’on peut acheter des camions, mais pas question que notre Etat soit seulement une épicerie. Nous allons acheter des camions, mais vous allez faire une usine de montage au Sénégal et cela va nous permettre de prendre de la technologie qu’on n’avait pas avant. Ainsi, les gens pourront continuer au moins à avoir la même chose que vous avez au Maroc. C’est dans ces conditions-là qu’on a signé un contrat. Nous avons dit aussi, la société que vous allez faire ici, la coopérative des transporteurs sera actionnaire. Parce que nous n’acceptons pas que vous nous vendiez des camions et que le service après vente soit totalement à vos dispositions. Et nous avons ce service après vente en disant que les Sénégalais peuvent prendre jusqu’à hauteur de 49% de la société. Car on n’a pas accepté qu’ils prennent plus que 51%. Donc, on a négocié tout ça en n'apportant rien dans le capital, sauf pour les privés qui voulaient participer. La coopérative n’apporte rien. Donc, c’est comme si le fournisseur ou l’investisseur va payer 66%, mais dans les 66% il donne les 15% à la coopérative. Et quand on a signé ce protocole-là, les Chinois avaient fait pour la même marque  un projet avec une autre firme au niveau de la Chine pour que les matériels sortent et que cela passe par une entité de l’Etat chinois. Et l’entité de l’Etat, ce qu’elle avait proposé  et ce que les Marocains avaient proposé, il y avait une différence de 25% à 30%  sur le prix. C’est moi qui suis allé voir le Président pour lui dire que pour la même marque et les mêmes choses, tout venant de la Chine, je ne comprends pas pour les Chinois peuvent vendre plus cher que nous, associés aux Marocains. Je lui ai dit que je ne suis pas d’accord, du moment que c’est comme ça. Il m’a dit que le problème avec les Chinois, c’est qu’ils ont amené leur financement et vous n’avez pas amené de financement. Nous avons discuté et j’ai dit si on amène le financement comment cela va se  passer ? Il m’a dit si vous amenez le financement, je donne la même chose qu’eux. Et on est allé voir la Bmce au niveau du Maroc et ils nous dit qu'on va vous accompagner dans ce dossier. Nous avons eu une audience avec le Président, avec la Bmce et la Boa. Et avec notre financement, il nous a donné la garantie souveraine. Tout ça, nous l’avons fait en 4 ans. Mais ce n’était pas facile, car nous avons rencontré énormément de difficultés qu’on a surmontées avec intelligence. 

Mais il faut aussi expliquer aux gens. Parce que les gens ne savent pas que les camions qui viennent des autres pays, notamment du Mali, ils n’achètent pas le carburant au Sénégal, mais chez eux. Mais ils utilisent nos routes. Ils arrivent ici, ils prennent le transport, or dans le protocole que le Sénégal a signé avec le Mali sur le port, il y a une partie du transport qui revient d’office au Sénégal. Mais cela n’a jamais été transporté par le Sénégal. Les Sénégalais ne transportaient pas plus de 2%  sur un quota de plus de 30%. Vous voyez la perte économique que ça génère pour le Sénégal. Or, si c’était un camion sénégalais qui fait le trajet et qui achète le gasoil au Sénégal, le Sénégal gagne par voyage 350 000 francs Cfa sur la taxe sur le carburant. Vous vous imaginez si vous avez 400 camions par jour qui rentrent au Sénégal, cela veut dire si on prend le tiers, ça fait à peine cent camions. Et 100 camions ou 150 camions qu’on perd par jour, ça fait 35 millions de francs Cfa qu’on perd dans l’économie de notre pays. Aussi, ces camions étrangers, ils détériorent nos routes et l’activité qui devait profiter aux Sénégalais profite aux autres, autant sur le plan de la taxe, sur le bénéfice, sur les chiffres d’affaires et sur l’ensemble des impôts qu’on peut payer pour l’activité. Donc, vous voyez que le Sénégal est perdant, même sur les emplois. Et nous avons dit que ça ce n’est pas possible, il faut que ça s’arrête. Et le Président a dit, on devait avoir plus de 1600 camions, je donne 800 camions aux Marocains  et je donne 800 camions aux Chinois et j’attends le résultat. Donc, il a donné à l’Etat chinois 800 camions et a donné à nous privés 800 camions. Et nous, sur les 800, nous avons dit nous allons  partir doucement. C’est pourquoi vous avez vu 73 camions, mais il y a 150 camions qui sont derrière et qui seront là d’ici deux à trois mois. Parce que la distribution nous l’avons serrée. Nous avons pris un cabinet d’experts qui gère camion par camion, en collaboration avec la banque. Parce que la coopérative est une institution privée,  donc nous sommes obligés de suivre les camions pour voir leur rentabilité et c’est que nous faisons. Aussi, on a fait gager le camion au nom de la coopérative et au nom de la personne qui prendra le camion. 

Et c’est à peu près combien de camions dispatchés ?

On a fait déjà un éclatement par région. Car nous ne voulons pas concentrer l’ensemble des camions sur Dakar. Dans le premier lot de 73 camions, on fait actuellement 3 à 4 camions par région, en fonction des membres de la coopérative.  Parce que, aussi, vous ne pouvez pas voir un groupe il y a 10 personnes et vous leur donnez 3 camions. Là où il y a un effectif de plus 12 personnes, vous avez un camion, ceux qui ont 24, ils ont deux ou trois camions. C’est comme ça qu’on a fait, en fonction des adhérents dans chaque région. Nous avons fait un partage en disant chacun à droit à ça et voilà les conditions. Maintenant, ce qui se passe c’est un renouvellement, ce n’est pas une augmentation des camions. Ça aussi c’était un point que les gens n’avaient pas bien compris. Nous avons dit on ne veut pas d’épaves, on veut des camions qui roulent. La coopérative a pris une société de casse. Les camions vont être parqués et avant de faire la casse, on va compter 73 camions, avec 73 cartes grises qu’on va remettre en disant qu’il faut les sortir du circuit. On va faire la casse de ces camions et à cette date, nous allons appeler tout le monde pour venir voir, en leur disant nous avons amené 73 camions neufs et voilà 73 qui vont à la casse. Et vous verrez si ce sont des épaves ou des camions. 

Quel est votre souci en procédant de la sorte…

Ce que nous faisons, nous voulons le faire dans la plus grande transparence. Puisque nous sommes au Sénégal, il y a gens qui ne font que parler. Or, ils ne connaissent pas le dossier. Parfois, je veux répondre, mais souvent je me dis que je n’ai pas besoin de le faire. Car moi, je veux être jugé sur les faits et non sur des paroles ou de la spéculation. Je suis avec les transporteurs dans ce projet, ce sont eux qui gèrent le projet, mais on est tous ensemble pour que le Sénégal puisse réussir le renouvèlement de parc.

Lors de la remise des clés de camions, vous avez annoncé votre soutien au Président Macky Sall. Pourtant, vous n’êtes pas dans le même camp politique ?

Mais oui, ça c’est de la politique. Nous ne sommes pas du même camp politique, mais ce n’est pas pour autant que je ne vais pas le soutenir. Moi, je soutiens le président de al République. 

Qu’est-ce qui vous pousse à le soutenir ?

Vous savez, moi je suis différent des gens. Je suis un indépendant, je ne dépends d’aucun parti. Je fais exactement comme un indépendant, c’est-à-dire en étant libre de prendre mes décisions tout seul. Je ne suis pas conditionné par telle ou telle action. Je regarde ce que le Président fait et j’apprécie. Et je vais vous donner un exemple, j’ai été au Fouta, dans les régions de Ziguinchor, de Sédhiou, j’ai été dans la brousse et ce que je vois le Président faire dans le monde rural, si les gens ne le soutiennent pas, cela veut dire que nous-mêmes on n’aime pas le Sénégal. C’est ça la réalité. Quelqu’un qui veut que ça avance, qui voit des barrières qui existaient avant, il dit que ces barrières je vais les bousculer, que cela coûte ce que ça coûte, mais je vais le faire, et il le fait, si on ne l’aide pas à le faire, nous qui avons la capacité de l’aider, que devons nous faire. C’est comme si les uns creusent et les autres enterrent. Moi, je ne veux pas être parmi ces gens-là qui enterrent. Je veux être parmi les gens qui construisent le Sénégal. Mais pas parmi ceux qui détériorent le Sénégal. Parce que pour moi, le Sénégalais a une capacité extraordinaire. Les gens poussent à la parole, ils ne font que parler. Je dis souvent que les Sénégalais ne font que parler. C’est parce que le Sénégalais, s’il fait un bon discours, il pense que son travail est terminé. C’est ça la réalité. Or, nous avons besoin des gens qui travaillent la main dans la main. Vous allez au Fouta aujourd’hui, vous dites à un jeune je t’amène en immigration, il va te dire non, tu es malade, qu’est-ce que je vais faire là-bas.  J’ai mon champ, je gagne un million et je fais 7 tonnes ou 6 tonnes à l’hectare.

Qu’est-ce que je vais faire là-bas ?

Avant, je n’avais pas de machine, ni d’eau, ni d’intrants. Maintenant, j’ai tout ça. La politique, elle est claire dans le développement rural aujourd’hui grâce au Président. Moi, j’ai fait 15 ans à la Sodeva, j’ai fait du développement rural. J’ai été directeur administrateur et financier de la Sodeva, chef comptable, directeur du contrôle de gestion. C’est la Sodeva qui a fait naître l’Ancar et les autres sociétés. Nous étions dans les régions du bassin arachidier et j’ai fait l’inventaire de l’ensemble des communautés rurales du Sénégal. Donc, moi, c’est le Sénégal qui m’intéresse dans tout ça. Je soutiens le Président parce qu’il a la vision. Je partage sa démarche. Allez au pôle urbain, c’est de l’industrie.

Est-ce que les gens connaissent la Sodida 2 ?

Et pourtant, c’est juste Diamniadio, il y a des usines et beaucoup  de gens qui y travaillent. Il y a beaucoup de chose à faire là-bas, les gens ne le savent pas. Ce site, les gens l’avaient délaissé pendant 12 ans, alors que c’était bien avant Abdoulaye Wade. Et Abdoulaye Wade avait plus de 100 hectares qu’il a mis là-bas pour l’industrie, on n’y a rien fait. Macky Sall, il a pris 50 hectares et en moins de 7 mois, on est en train  de voir le pôle qui attire, qui se développe, les industries sont en train de s’implanter. Ce sont des choses comme ça, puisque moi je suis un homme d’affaires, un homme actif, je suis dans le système et je sais comment ça marche, qui font que je soutiens le président.
Autre chose, c’est qu’il a fait quelque chose pour nous. Mon soutien, ce n’est pas seulement le soutien de Diop Sy, c’est le soutien de tous les transporteurs du Sénégal. Et les transporteurs ne sont pas des gens qui viennent demander  à X ou Y. Mais ce sont les gens qui veulent qu’on les aide dans le métier qu’ils font. Et c’est qu’il est en train de faire. 

Suite à votre requête, le Président a opéré une seconde baisse sur le carburant. Ça doit vous réjouir ?

Bien sûr que je suis heureux. Je lui ai posé la question le 6 février en lui disant : «Président, ‘danga cof rek ci prix bi’ (faut juste effleuré le prix)», c’est le terme que j’ai utilisé. Ça permettra de réduire le prix et aux autres qui n’achetaient pas le carburant ici  de dire que ça ne vaut plus la peine de prendre tout le carburant et de le mettre dans des bidons pour l’amener. Puisqu’il y aurait qu’une différence de 5 ou 10 francs Cfa. C’est moins de 10 jours après que j’ai fait cette demande pour le peuple et pour une corporation, donc c'est pour l’ensemble des transporteurs et non pour moi. Donc, il a fait quelque chose, nous aussi on doit rendre la pièce. Pas parce qu’il a diminué le carburant, mais qu’il a diminué d'autres choses aussi. Car, il a diminué le prix du gaz, il a enlevé 600 francs Cfa ou 800 francs Cfa. Jamais ça n’a été diminué de cette manière-là. Donc, pour moi, ce que les gens disent dans la ville ne m’intéresse pas. Mais ce que les Sénégalais mettent dans leur poche ou bien ce qu’ils vont consommer, c’est ce qui m’intéresse plus. C’est pourquoi je dis que les Sénégalais aiment parler pour des choses qui ne font pas avancer le pays. Les choses qui font avancer le pays, les gens en font fi et font en sorte que personne n’en parle. C’est pourquoi, je suis assez content de voir qu’il a réagi positivement par rapport à la demande que je lui avais faite. Donc, le fait d’être avec lui, cela me conforte  encore un peu plus.

Et le référendum, quel est votre position ?

J’estime que le Président ne pouvait pas faire autrement que de respecter la décision du Conseil constitutionnel. Car il est le garant des institutions de la République et de la Constitution sur laquelle il a prêté serment. Le Président voulait 5 ans, le Conseil constitutionnel a dit qu’il faut respecter les 7 ans. Le référendum, je pense qu’on doit se mobiliser pour le «Oui». Car il y a beaucoup de réformes que préconise le Président et qui vont renforcer la démocratie dans notre pays.

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