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Economie

DECOUVERTE D'UN GISEMENT: EVITER LA MALÉDICTION DU PÉTROLE PAR IBRAHIMA MBODJ


Mercredi 8 Octobre 2014

La bonne nouvelle est tombée : le Sénégal sera bientôt un pays producteur de pétrole. La perspective est alléchante mais appelle beaucoup de responsabilité de la part de nos dirigeants. En effet, cette ressource qui est au centre de la géopolitique mondiale, attire la convoitise des grands pays industriels, des multinationales du secteur et des lobbies de tous genres.

Son pouvoir est éminemment corruptogène et très souvent porteur de turbulences pour les pays qui en disposent. En Afrique, on a vu beaucoup de pays pétroliers qui, loin de voir leur développement boosté par le pétrole, se sont, au contraire, appauvris ou enfoncés dans la guerre civile, si bien qu’on a pu parler de la malédiction du pétrole.

La raison est que les élites de ces pays n’ont pas pu bien gérer la rente et la logique d’accaparement aidant, avec les complicités extérieures, des lignes de fracture de plus en plus larges ont mené vers l’explosion.

Pourtant, dans d’autres parties du monde, le pétrole a permis à des peuples d’améliorer notablement leur niveau de vie et des pays de se moderniser en se couvrant d’infrastructures.

Même ici en Afrique, l’exemple de la Guinée équatoriale et même du Ghana tout proche prouve que sur notre continent, des dirigeants ont su utiliser judicieusement les ressources du pétrole pour faire des pas importants sur la voie du développement.

Au Sénégal, nous pensons que l’on ne peut pas faire moins que ces pays. Il faudrait alors un consensus national sur la gestion, l’usage que l’on fera de notre pétrole et comment l’articuler au Pse.

L’adhésion de notre pays à l’initiative « Publiez ce que vous gagnez » ne fera que renforcer la transparence dans la future gestion pétrolière. Comme cela se fait ailleurs, mettre une partie des revenus pétroliers dans un fonds destiné aux générations futures, serait une décision clairvoyante.

Nous devons également avoir les moyens de contrôler, de manière stricte, le volume qui est pompé par la compagnie pétrolière, car souvent en Afrique, les choses pèchent à ce niveau. Le président Macky Sall parle de gestion vertueuse mais c’est surtout avec l’exploitation du pétrole que cet engagement devra s’appliquer davantage dans toute sa rigueur car l’odeur du pétrole attire tous ceux qui croient au gain facile.

Enfin, la notion de crime économique devrait être introduite dans notre droit positif pour prendre les devants et se donner les instruments législatifs permettant de punir ceux qui chercheront à s’enrichir sans cause au détriment de la nation.

LESOLEIL





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