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Economie

Croissance socio-économique du continent : L’Afrique «traque» 2,5 millions d’ingénieurs pour émerger


Jeudi 10 Mars 2016

Aujourd’hui, le temps joue contre l’Afrique. Conscients de cela, les décideurs africains ont l’intention d’aller à la recherche de 2,5 millions d’ingénieurs. L’objectif étant non seulement d’ouvrir des portes de l’emploi, mais aussi de booster le développement socio-économique pour arriver à l’émergence rapide de l’Afrique.

C’est une course contre la montre que les décideurs africains (responsables politiques) et les scientifiques africains sont en train de faire pour arriver à positionner l’Afrique aux côtés des pays développés. Pour booster davantage le développement socio-économique du continent et assurer son émergence, les experts venus prendre part à Dakar à la rencontre internationale du «Next Einstein forum» (Nef), apprennent qu’aujourd’hui, «l’Afrique a besoin de 2,5 millions d’ingénieurs» qui pourront contribuer à son émergence. Thierry Zomahoun, Pdg de Aims (l’Institut africain des sciences mathématiques) et président du Nef, a noté l’urgence de former les jeunes Africains pour leur permettre de valoriser les ressources du continent. Il est important, dit-il, que les jeunes Africains aient des compétences techniques et scientifiques capables de gérer et de développer leur continent. «Ces jeunes doivent faire la recherche sur l’Afrique sans devoir s’expatrier», souligne M. Zomahoun. Il a plaidé pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement scientifique et la vulgarisation de la culture scientifique. Mais surtout la valorisation de l’excellence.
Leszek Borysiewicz, Vice-Recteur de l’université de Cambridge (Royaume-Uni), invite les universités africaines à aiguiser les appétits des jeunes pour les sciences. Car dit-il, les universités doivent être des incubateurs de futurs leaders scientifiques.

«Eviter de mettre le fétichisme derrière les Maths et les autres sciences»
Les experts scientifiques africains exigent de mettre fin au mythe des mathématiques. Martial De Paul Ikounga, Commissaire des ressources humaines et des sciences de la Commission de l’Union africaine, souligne l’obligation de décomplexer aujourd’hui l’ensemble des sciences pour permettre à tous (jeunes) de se les approprier. Pour cela, dit-il, on doit trouver une nouvelle démarche pédagogique pour transmettre à chacun (scientifique ou non scientifique) les sciences, sans discrimination. «Il n’y a pas de fétichisme à mettre derrière les mathématiques et toutes les autres sciences», indique Martial De Paul Ikounga. Avant d’ajouter : «Il faut réellement faire des mathématiques quelque chose qui est tout à fait normal, pour que les enfants sentent que les maths ne sont pas faites pour des hommes particuliers. Il ne faut pas faire peur aux enfants en leur faisant croire que les mathématiques sont difficiles». Il appelle à la formation des enseignants pour vulgariser davantage les sciences à tous les niveaux d’études. L’urgence aujourd’hui, selon les experts africains, est de voir comment valoriser l’ensemble des métiers. Oley Dibba-Wadda, Secrétaire exécutive de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (Adea), apprend que son institution travaille sur les questions de la formation dans l’enseignement et la formation technique et professionnelle pour créer les métiers. «Nous apportons les compétences pour occuper les emplois qui vont se présenter et les compétences capables de créer leurs propres emplois», dit-elle. Reeta Roy, Pdg de la Fondation Mastercard, a indiqué la nécessité de mettre en place des systèmes pour multiplier les opportunités d’emplois.

LOBS





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