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Politique

Crise au PDS: Fada engage la résistance et promet une réponse juridique et administrative


Lundi 12 Octobre 2015

Face à la volonté d'Abdoulaye Wade de le débarquer de la tête du groupe parlementaire "Libéraux et démocrates", Modou Diagne Fada a promis une réponse juridique et administrative demain mardi, jour coïncidant avec l'ouverture de la session unique parlementaire 2016.

Modou Diagne Fada n'a pas encore dit son dernier mot. Face à la stratégie d'Abdoulaye Wade de le débarquer de la tête du groupe parlementaire "Libéraux et démocrates", il a promis une réponse juridico-administrative pour contrer ce qu'il considère comme une forfaiture. Surtout que de l'avis du groupe des réformateurs, "le comité directeur du Pds s'est fourvoyé sur toute la ligne dans la mesure où ils ont été trahis par le coup de fil qu'a passé le pape du sopi Wade à Diagne Fada le jour même de la fameuse réunion".

Selon Pape Biram Ndiaye, porte-parole du jour des réformateurs, "Abdoulaye Wade a appelé Fada quatre heures avant la réunion du Cd pour lui dire qu'au nom de la parité, il a choisi Aïda Mbodj pour le remplacer à la tête du groupe parlementaire "Libéraux et démocrates". A l'en croire, Abdoulaye Wade lui aurait par la même occasion reproché de se positionner comme le plan B du Pds en perspective de la prochaine élection présidentielle. Autre grief que le leader du Pds a contre Modou Diagne Fada, selon Pape Biram Ndiaye, c'est le fait de ne pas avoir assez mouillé le maillot dans le combat pour la libération de Karim Wade.

Pour le groupe des réformateurs, ces arguments avancés par Abdoulaye Wade pour débarquer Modou Diagne Fada ne tiennent pas la route et sont agités par les faucons qui continuent à faire leur "sale besogne". Selon Pape Biram Ndiaye, le président du Conseil départemental de Kébémer est à la tête du groupe parlementaire libéral depuis trois ans et personne n'est jamais venu lui reprocher quoi que ce soit dans ce sens. Mieux, il souligne que la question de la parité a déjà été réglée au niveau du bureau de l'Assemblée nationale. Ensuite, ajoute-t-il, on ne peut pas reprocher à Modou Diagne Fada de ne pas avoir assez mouillé le maillot pour la libération de Karim Wade dès lors qu'il n'est pas le seul responsable libéral en prison.

"Il n'y a pas que Karim Wade qui est emprisonné. Il y a d'autres frères du parti qui sont plus importants du fait de leurs responsabilités comme le secrétaire général de l'Ujtl et le secrétaire général du Meel", fulmine-t-il. Avant d'ajouter enfin que "Fada et le groupe des réformateurs ont cautionné le choix de Karim Wade comme candidat du parti à l'élection présidentielle de 2017 et n'ont jamais retenu officiellement dans leurs réunions que le parti devait avoir un plan B même si par ailleurs il devrait y en avoir".

Au regard de tous ces arguments "fallacieux" avancés pour justifier le remplacement de Modou Diagne Fada à la tête du groupe parlementaire libéral, les réformateurs en sont arrivés à la conclusion que le Pds a transféré les problèmes politiques du parti au niveau de l'Assemblée nationale qui n'a absolument rien à voir avec les problèmes internes du parti.

"C'est une question interne au niveau de l'Assemblée nationale et le dernier mot revient aux parlementaires. Il appartiendra mardi aux députés, que ce soit du groupe ou en dehors du groupe, de prendre leurs responsabilités", souligne l'ex-directeur de la Pharmacie nationale d'approvisionnement. Foncièrement contre la méthode qui a été utilisée pour régler des questions typiquement politiques, Pape Biram Ndiaye dénonce un "acte politique maladroit posé par un groupuscule au sein du parti". Mais avertit-il : "Nous ne nous donnerons pas en victimes expiatoires". Avant de promettre : "Mardi, vous verrez la réponse que nous apporterons."

Il faut relever que peu de temps avant le point de presse du groupe dit des réformateurs, l'opposition parlementaire a fait face à la presse et a déclaré son intention de venir renforcer le groupe parlementaire libéral. Des manœuvres d'Abdoulaye Wade que le groupe des réformateurs dénonce en ces termes : "C'est dommage que des députés de l'opposition qui ne sont pas membres du parti soient convoqués et saisis par des responsables du parti pour régler des problèmes internes du parti. On ne reconnaît plus notre parti", regrette Pape Biram Ndiaye.

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