C'était en mars 2007. Le mois précédent, tout le Sénégal était en effervescence électorale et il était impossible de produire une édition "normale" de REUSSIR, sauf celle sur "le business politique", publié le mois courant… Il n'y avait que l'option de faire un sujet décalé. Ainsi, fut décidée la réalisation de notre premier dossier sur "le Business Mouride". Qui avait fait beaucoup de bruit, à l'époque. Tellement c'était nouveau et instructif… Dix ans auparavant, en 1997, à mes débuts à Nouvel Horizon, j'avais réalisé un reportage sur le "Who's who des célébrités mourides". C'est vous dire que le sujet m'a toujours fasciné…
En 2007, après parution du "Spécial Business Mouride", mes parents Tidjanes m'avaient interpellé et disaient m'attendre au tournant pour le Gamou, juste 3 semaines après. Ainsi, REUSSIR publia son numéro sur "l'Establishment Tidjane" avec un reportage retentissant sur "Tivaouane, zéro business"… Il est vrai que mes parents sont plus portés sur la spiritualité soufie.
Aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé. Ici et ailleurs. D'où cette édition sur "le Business du Magal" qui s'imposait au vu du développement rapide des affaires durant cet événement religieux à Touba. Presque toutes les entreprises de l'Agroalimentaire, Télécoms, Services financiers, Transport, Hydrocarbures, etc., se déploient littéralement dans la Ville sainte. Pour faire de bonnes affaires. Surtout que le Magal, c'est un temps très fort de dépenses de toutes sortes. Sans compter. Tout pour faire plaisir aux pèlerins et à la gloire de Bamba…
Au-delà, REUSSIR s'est interrogé sur les problèmes connexes comme la prise en charge de l'accès à l'eau potable à Touba, la question de l'assainissement, le déficit infrastructurel dans la Ville Sainte, la pertinence économique (?) de l'Autoroute Ilâ Touba, l'opportunité de faire du Magal, un jour férié. Autant de questions qu'il a fallu aborder, sans parti-pris, ni passion, avec quelques figures de l'intelligentsia mouride et autres acteurs économiques, très intéressés par le devenir de la 2ème ville du Sénégal.
Aussi, l'État du Sénégal, au niveau le plus élevé, est interpelé. Il ne s'agit plus de voir Touba, juste comme un "bastion électoral", qu'il faut caresser pour leur faire plaisir avec des mesures de politique politicienne. Le problème est plus profond et exige un traitement rationnel et sérieux. Tout comme pour les autres cités religieuses du pays. Il y va de l'équilibre socio-politique à préserver pour améliorer notre "commun vouloir de vivre en commun"…
REUSSIR, ce n'est pas seulement Touba et le Magal. Heureusement d'ailleurs… Vous y lirez également le compte rendu du débat du Dakar Business Hub sur la découverte du pétrole (encore et toujours le pétrole !), le TOP100 Choiseul Africa des futurs leaders économiques, la belle sucess-story d'Amadou Hott, promu Vice-Président de la BAD, le Forum des meilleures Business Schools organisé par l'ISM à Dakar, la rencontre du Centre Régional de Leadership YALI (Initiative Obama) avec ses partenaires à Dakar et en n le Forum de Tony Elumelu sur l'Entreprenariat des jeunes à Lagos…
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