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Opinion

Contribution: Chapeau bas, respect Macky! Par Charles FAYE


Jeudi 28 Janvier 2016

Parole donnée, parole tenue. Macky Sall alors candidat au deuxième tour de la présidentielle de 2012 avait surpris plus d’un et en particulier ses plus proches camarades et ses alliés en promettant aux Sénégalais qu’il réduirait son mandat de 2 ans, le faisant passer de 7 à 5 ans, s’il était élu Président de la République. Près de quatre ans après cette promesse aussi inédite que singulière dans une Afrique où les chefs d’Etat s’accrochent plus au pouvoir qu’ils ne soulagent leurs populations, le Président Macky Sall confirme ses dires, dans un entretien accordé au magazine d’information français L’Express, montrant ainsi qu’il est un homme de parole et de défi et mettant fin surtout à un brouhaha politique aussi infécond qu’indécent.


Contribution: Chapeau bas, respect Macky! Par Charles FAYE

A la question directe et sans équivoque de l’Express : « Vous avez promis de ramener la durée du mandat du chef de l’Etat – dont celui en cours – de sept à cinq ans. Tiendrez-vous parole ? », le Président Macky Sall n’a pas tergiversé, coupant net et court de son : « Absolument ».

« Il y aura bien en 2016 un référendum constitutionnel, dont je donnerai la date précise dans les prochains jours ; puis un scrutin présidentiel au début de 2017. »

« Les Sénégalais qui n’en attendaient pas moins du Président Macky Sall savent désormais à quoi s’en tenir et à quel saint se vouer dans leur quête de mieux-être quotidien et de développement durable.

Choisiront-ils de continuer avec l’Homme qui tient sa parole, en incarnant des valeurs et proposant un plan d’émergence dans un contexte où la chance semble lui sourire avec une pluviométrie extraordinaire en 2015, la découverte de pétrole et de gaz où prendront-ils le risque de recommencer avec un autre leader politique vendant un autre programme et prônant des ruptures fortes de réformes projetées ?

Les Sénégalais apprécieront !

Pour Macky Sall, ce qui importe, « c’est moins le calendrier que l’ampleur de la réforme visant à renforcer la démocratie sénégalaise et à moderniser les institutions ».

« Elle porte certes sur la durée du mandat, mais aussi sur le plafonnement à 75 ans de l’âge des candidats. De même, je tiens à élargir les pouvoirs du Conseil constitutionnel, dont deux des membres seront désignés sur pro- position du président de l’Assemblée nationale, prérogatives réservée jusqu’alors au chef de l’Etat. Je veux donner en outre aux députes une nouvelle vocation : en plus de légiférer et de contrôler l’action du gouvernement, ils évalueront les politiques publiques. », dit-il.

Plus que la réduction du mandat de 7 à 5 ans, c’est l’offre institutionnelle du Président de la République qui vient confirmer un slogan assez fort auquel qu’il a invité ses compatriotes et auquel il donne corps en respectant sa parole : « La patrie avant le parti ». Autrement dit, les difficultés avant les privilèges, la solidarité dans ces mêmes difficultés avant le partage juste des richesses. Si ce n’est une leçon de donnée, si ce n’est déjà fair l’histoire.

Macky Sall tient ainsi parole et entre dans l’histoire.

Histoire peu commune que ne lui pardonneront peut-être pas les caciques du pouvoir et probablement certains pairs africains quand bien même le Président sénégalais n’aurait pas « en engageant cette reforme »,  « vraiment songé à ce que les autres en penseraient ».

Il est vrai que la décision de Macky Sall pourrait susciter certainement des interrogations, voire des railleries, mais il est surtout vrai que le Président Sall aura redonné aux Sénégalais leur fierté et cela est inestimable.

Comme le dit Macky Sall, ce qui est essentiel n’est pas l’exercice du pouvoir en soi, mais ce que l’on en fait pour transformer son pays. Cette question fondamentale posée, il peut, il est vrai, observer que « toute modification du nombre et de la longueur des mandats crée la controverse quand il s’agit de l’Afrique ; alors que le chancelier allemand ou le Premier ministre britannique peuvent en enchaîner trois, quatre ou dix sans que cela gêne quiconque », mais il peut aussi et surtout se dire qu’il n’est pas exclu que les Sénégalais lui renouvellent leur confiance en l’élisant dès le premier tour pour un contrat finalement de 10 ans.

Bonne chance Macky !

IGFM




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