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Avec Me Wade, on ne s’ennuie jamais. L’homme a toujours un mot pour dérider l’atmosphère. Wade, ce sont des anecdotes, des blagues, peu importe l’occasion. Mais hier, le Pape du Sopi a surpris son monde. Lui qui, d’habitude, refuse qu’on le traite de vieillard, ou qu’on l’envoie à la retraite, a évoqué sa mort.
En présentant ses condoléances à Sidy Lamine Niass, dans les locaux de son groupe de presse à Dakar, suite au décès de son frère, le Khalife général de Léona Niassène, Serigne Ibrahima Niass, Me Wade s’est laissé aller à un débat religieux.
Le Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) s’est dit très optimiste, quant à son sort dans l’au-delà, même s’il reconnaît avoir commis beaucoup de pêchés. «Je prie toujours Dieu pour qu’il me pardonne mes péchés. Je suis conscient que j’en ai commis beaucoup, mais je suis sûr qu’il va me pardonner, parce que j’ai, toute ma vie durant, cherché à faire du bien, à aider ceux qui soufrent, à prêcher la paix. Je suis très optimiste pour l’au-delà.»
Très taquin, il lance : «Si là-bas, certains d’entre vous sont en difficulté, qu’ils viennent me voir. Je suis un vieillard et je le revendique. Quand Dieu enverra l’ange de la mort pour me chercher, je serais un homme heureux et je serais plus heureux quand il m’accueillera dans Son Paradis.»
A Sidy Lamine Niass, il dira : «En tant que Musulman, prie et prie avec la famille pour que Dieu Le Clément, Le Miséricordieux lui (Serigne Ibrahima Niass) accorde le Paradis. Allah est généreux et il pardonne beaucoup, quand on n’a pas prié ou quand on n’a pas donné la Zakat, ou qu’on a enfreint les nombreuses règles qui sont prescrites par la religion, on peut toujours prier Dieu pour qu’Il nous pardonne.»
«Il n’y a pas un des fondateurs de confrérie qui est un milliardaire, certains de leurs descendants se sont plus intéressés à l’argent…»
L’occasion faisant le larron, l’ex-chef d’Etat, Me Abdoulaye Wade, a fait la leçon aux descendants des fondateurs des confréries au Sénégal. Me Wade a rappelé le rôle des marabouts, non sans déplorer que certains de leurs descendants soient beaucoup plus intéressés par l’argent. «Les choses ont changé aujourd’hui, il n’y a pas seulement le Khalife, il y a l’entourage du Khalife, la famille du Khalife qui sont aussi influents. La catégorie des intellectuels de l’après-guerre, trop influencée par le marxisme, voulait ignorer les marabouts en disant que c’était la féodalité. Mais, c’est l’ignorance la plus totale de ce qu’est un marabout. C’est une erreur d’intellectuels égarés. Le marabout, c’est tout simplement l’enseignant, ce sont ceux qui nous enseignent le Coran, les enseignements de l’Islam. Ce sont des guides religieux principalement. Et ces guides religieux n’ont jamais amassé des fortunes, des milliards. Il n’y a pas un des fondateurs de confrérie qui est un milliardaire. Maintenant, avec leurs descendants, c’est différent, certains d’entre eux se sont plus intéressés à l’argent qu’à autre chose.» Il poursuit : «Les gens ne connaissent pas assez les confréries religieuses. Ils ne connaissent pas, parce que le colonialiste, ce qui l’intéressait, c’est avoir des intermédiaires avec les populations. Le colon ne connaissait que les chefs religieux, ceux qui venaient après, il les ignorait totalement.»
L’OBS