Tout, porte à le croire. Si l’on visite un eu le passé récent de ce natif de Keur Cheikh Ibra Fall, un quartier de la capitale du Baol, c’est à l’âge de 21 ans qu’il a commencé à compter ses millions, fruits de ses activités délictuelles qu’il a entamé quant il était encore mineure. Fils unique d’une mère qui est le centre de ses préoccupations, Baye Modou ne lésine pas sur les moyens pour entretenir sa mère.
Très généreux, Baye Modou est décrit par les personnes qui l’ont côtoyé comme un être affable, plein de politesse et de bienveillance envers ses proches et connaissances. Dans le milieu interlope, qui n’est pas tellement son milieu, chacun voulait être avec lui car c’est un adepte de la non violence et il est très généreux quant il s’agit de partage de butin. Ces nombreuses arrestations ont fait de lui, un proche et « ami » des hommes de tenue. Même dans ce cadre où il est censé subir des privations, Baye Modou est à l’aise car entouré de personnes qui ont bénéficié de sa générosité. Il savait comment gagner la confiance des gens. Les fruits de ces casses sont utilisés pour acheter les services des complices qu’il s’est fait dans les différents lieux de privation de liberté qu’il a eu à fréquenter.
Ces évasions ne sont pas seulement spectaculaires. Elles sortent souvent de l’ordinaire et se sont avec une certaine aisance. Comme une opération déjà planifiée avec des hommes de confiance, dévoués et pas prêts à perdre les avantages que leur accorde leur bienfaiteur.
Avec une taille moyenne et pas costaud du tout, loin des milieux où la violence sévit, on se demanderait comment il réussit et ses casses et ses évasions. Et bien, la réponse est à chercher du coté de son intelligence et de sa générosité. Six fois, onze fois. On ne peut compter les nombres de fois que Baye Modou à tromper (ou acheté) la vigilance de ses gardes, dans les postes de police et les prisons pour se retrouver à l’air libre.
Quand il a été incarcéré à Rebeuss, Il est resté presqu’une année en prison. Une de ses plus longs séjours derrière les barreaux. Où était sa magie ou avait-il choisi délibérément de rester en prison ? Dans touts les cas, les autorités judiciaires gagneraient plus à voir du coté des relations qu’entretienne Baye Modou avec ses gardes que de croire que Baye Modou est un Djinn avec de multiples tours dans sa tète comme Kouss avec son « KEUL » (petite calebasse).
IGFM
