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«Si cette coalition, dans laquelle nos soldats vont participer, signifie qu’il faut les dé- ployer au Yémen, je dis que nous ne sommes pas d’accord. Si elle signifie qu’il faut les envoyer en Syrie, en Irak, nous ne sommes pas d’accord, parce que, même les Américains et les Saoudiens qui ont créé Al qaïda, qui ont créé l’Etat islamique, ces pays-là, ont refusé d’envoyer des troupes au Yémen. Les Américains, les Français, les Allemands, préfèrent bombarder depuis le ciel, mais ils ont juré qu’ils n’enverront pas leurs soldats au Yémen. Donc, il n’est pas question que des soldats Sénégalais soient envoyés au Yémen ou en Syrie pour combattre l’Etat islamique», a-t-il ajouté.
A l’en croire la stratégie de prévention et de lutte contre le terrorisme doit se mener dans les frontières et non au Yémen, en Syrie, ou encore en Irak». Et d’asséner : «Si nous devons nous protéger contre le terrorisme, nous devons le faire, ici, au Sénégal, et non dans le Sahel. Nos frontières sont menacées à partir du Mali, de la Mauritanie, de la Gambie, de la Guinée, mais elles ne sont pas menacées à partir du Yémen, de la Syrie ou de l’Irak. Il faut que le gouvernement tienne aux Sénégalais un discours de vérité. Nous ne voulons pas de soldats au Yémen, nous ne voulons pas que nos soldats soient utilisés pour du mercenariat».
Selon toujours M. Gassama : «une armée républicaine doit se bagarrer pour des principes de paix, d’universalité, et ne doit pas aller se bagarrer pour de l’argent, se battre et mourir pour de l’argent».
Or, clame-t-il, informe toujours nos confrères «en choisissant d’aller se bagarrer au Yémen ou en Syrie, nous, on le fait pour des questions pécuniaires, des questions d’argent, parce que le front le plus proche du Sénégal, c’est Boko Haram au Nigeria, c’est Boko Haram au Cameroun, c’est Al Qaida, c’est Mourabitoune en Mauritanie et au Mali. C’est là que se trouve la ligne de front pour nous. La ligne de front pour le Sénégal, ce n’est ni l’Iran ni l’Irak ni le Yémen».