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Politique

Chronique sur la situation en Gambie: Ainsi va le monde! Par Adama Gaye


Jeudi 19 Janvier 2017

Cerné par la communauté internationale, mais plus déterminé que jamais à jouer son va-tout, Yaya Jammeh est prêt à créer les conditions d'une guerre qui transformerait une région sollicitée par ses urgences de développement en un bourbier intenable.


Ecrire une chronique relève d'un exercice délicat quand un faisceau de faits importants, présents ou historiques, se bousculent dans la tête de celui qui doit la rédiger. 
  
Pourquoi ne pas commencer par les brulots politiques qui agitent notre région Ouest africaine, avec cette Gambie toujours grosse des conséquences les plus dangereuses avec les revirements de son fantasque dirigeant. Acculé par sa défaite électorale, cerné par la communauté internationale, mais plus déterminé que jamais à jouer son va-tout, Yaya Jammeh est prêt à créer les conditions d'une guerre qui transformerait une région sollicitée par ses urgences de développement en un bourbier intenable. Des forces occultes, pressées de solder des comptes, piaffent d'impatience pour en faire leur terrain de jeu. Les Israéliens, notamment, qui n'attendent que le bon prétexte pour assommer le Sénégal coupable à leurs yeux de s'être immiscé dans une question qui relève de leur intérêt national - à savoir l'occupation des terres appartenant aux Palestiniens. Les rebelles, non repentis, au Sud du Sénégal ou dans la Guinée Bissau, en faillite, guettent, eux aussi. 
  
Plus au nord, en Côte d'Ivoire, il a fallu des retards de paiements pour qu'à nouveau les forces de déstabilisation se redéployent pour semer le désordre de Korhogo à Daloa et Bouaké. Partout, le mal-vivre est le terreau fertile à l'explosion des violences. La preuve que la croissance économique tant chantée en Côte d'Ivoire, comme ailleurs, ne fait pas vivre tout le monde. Elle est au service d'intérêts étrangers qui manipulent des pouvoirs politiques de moins en moins légitimes. 
  
La récurrence des maux du continent n'empêche pas de voir l'autre face de la médaille. Comme cette image d'Epinal de la démocratie africaine qui s'est donnée à voir, ce samedi 7 Janvier, avec l'investiture du nouveau Président du Ghana, Nana Akuffu Addo. Alors qu'ailleurs la démocratie traverse une phase de rechute vers les pratiques anti-démocratiques, ici, dans ce pays Ouest-africain, d'où j'écris ces lignes, la maturité démocratique n'est plus un vain mot. Les transitions politiques se font et défont sans que les gens pensent que c'est la fin du monde.
  
« Il faut que nous arrivions à ce que les pouvoirs qui se succèdent permettent aux dirigeants qui partent et à ceux qui arrivent de se jeter dans les bras des uns et des autres au lieu de se fuir, ou de se regarder en chiens de faïence'', m'avait dit, un jour, l'ancien Président Tanzanien, Hassan Ali Mwinyi, dont le pays est aussi un modèle en matière de stabilité politique... 
  
En fermant un peu plus les yeux, dans une attitude...saine de ponce-pilatisme, on peut même voir les avancées de l'Afrique. Partout des aéroports nouveaux surgissent. Les investisseurs viennent. Les possibilités s'élargissent. Et, malgré les tensions, l'espoir est l'horizon d'une Afrique qui s'apprête, ce mois-ci, à désigner les dirigeants de sa principale instance continentale -l'Union africaine. 
  
Les plus étriqués disent qu'il faut voter pour le candidat proposé par votre pays. Dans une compétition qui place au cœur de la course le choix de la personne sensée mettre l'Afrique sur l'orbite de son intégration économique et politique, on doit pouvoir, me semble-t-il, choisir un ou une candidate que l'on pense le mieux à même de porter le flambeau africain. 
  
Le vainqueur sera élu à la suite d'un processus intense. Pour ma part, au risque de surprendre, celui que je soutiens est la candidate Kenyanne, Amina Mohammed. 
Elle s'impose à mes yeux comme la face la plus attractive, compétente et qualifiée pour prendre les rênes de l'UA, à ce moment décisif. Cela n'enlève rien au mérite de ses compétiteurs. Même si eux aussi peuvent gagner puisque le vote, qui aura lieu les 30-31 janvier, sera déterminé par des critères insaisissables, par les Etats, toujours au cœur de l'ordre international... 
  
En passant en revue la première semaine de cette année 2017 qui survient après celle qui s'est terminée en fin décembre sur les chapeaux de roue, l'année de tous les bouleversements, comment ne pas cependant penser à des tendances lourdes en cours, dont le plus symbolique est le retour des hommes non pas forts mais aspirants à jouer les fiers à bras. Vladimir Poutine, en Russie, Xi Jinping en Chine, Donald Trump aux USA, le très conservateur François Fillon ou les champions des discours appuyés par des coups de menton comme Marine Le Pen, Manuel Valls en France... Etre souple ou jouer de la décence ne sont plus les vertus des leaders de ce monde dangereux, à la veille d'une révolution planétaire. 
  
Signe des temps: il y a cent ans, en Octobre 1917, les Bolcheviks imposaient celle qui allait introduire la pensée socialo-communiste dans la gestion de plusieurs pays du monde et affecter sa marche pendant plus de 70 ans. 
  
Dans ce monde insaisissable, la seule certitude définitive est la permanence d'un phénomène micro-politico-sociale: la mort. La première semaine de cette année l'a encore prouvé. Les décès d'Aboubacry Mbodj, de la Raddho, combattant de la liberté, et de Thierno Bocar Tall, un Sénégalais battant de la Diaspora, et ceux d'autres êtres humains sont venus rappeler à quel point le néant est l'horizon de l'homme. 
  
...Ainsi va le monde, disait Walter Cronkite, le célèbre présentateur du grand journal de CBS News, en concluant sa messe du soir, livrée à des millions de téléspectateurs. Depuis lors, le monde poursuit sa sarabande. 




1.Posté par katy le 19/01/2017 11:55
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