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Cheikh Dièye, l’ex allié de Macky Sall n’y est avec le dos de la cuillère pour dénoncer le régime de Macky Sall. Pour le leader du FSD/BJ, le président de la République ne fait que des promesses qu’il ne tient jamais. “C’est lui-même qui nous parlait de rupture. A croire qu’il est devenu un spécialiste de la théorie du bien et un piètre praticien du bien. Il n’y a pas d’Etat de droit, d’égalité, de justice, d’émergence, de développement dans un environnement de transhumance voulue et organisée par un pouvoir qui hérite d’une situation où les gens ont été extrêmement légers avec les deniers de la République. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Le développement a des règles. Qu’est-ce qui est arrivé au Président de la République pour qu’il devienne un chantre de la transhumance ?, se demande-t-il. Moi je lui ai posé la question. J’ai l’impression, en réalité, qu’il n’était pas impliqué dans le combat pour lequel nous nous sommes tous rebellés contre Abdoulaye Wade. Quand nous pensions que c’était un combat de principe, un combat de droit, un combat pour la justice, un combat pour les libertés, lui, il le prenait absolument pour un combat électoral. Parce que s’il était vraiment impliqué comme nous l’étions, je suis sûr qu’il ne poserait jamais ce genre d’acte-là. au moment où Karim était jugé, des Sénégalais sur qui l’ancien régime a fait peser des soupçons énormes, à l’orée des élections, ont été tirés des zones d’ombre où ils étaient pour être ramenés à la lumière, blanchis complètement. Et on a utilisé le même système judiciaire pour les blanchir. Je trouve cela inacceptable. Moi j’avance des choses qui sont très claires. C’est Awa Ndiaye qui est partie à Saint-Louis, devant tout le monde, pour dire que : “Macky Sall m’a appelée pour me dire de venir le soutenir, sinon Cheikh Bamba Dièye allait battre son beau-frère (Mansour Faye : Ndlr)”. Il aurait mieux valu ne rien traquer, n’inquiéter personne, que de commencer comme nous avons commencé pour finir comme nous avons fini. L’Etat s’est décrédibilisé à tel point que plus personne, y compris eux (les gouvernants), ne croit plus à la la traque des biens mal acquis. La rupture prônée par Macky Sall, dit-il, était “simplement une sorte de mirage, de chimère, un voile”. S’il veut se comporter comme un bana-bana, on comprendra. Le Pse n’est pas un programme de développement, mais un projet électoraliste”.
