Chantier - Le promoteur défie ouvertement l’Etat : Silence ! On morcelle le parking de «Senghor»

Un site transformé depuis le week-end dernier en chantier (voir notre édition de ce lundi), avec des tas de sable et de béton visibles à l’œil nul ; des maçons et ouvriers en plein dans le travail de décapage du goudron du site.

Qui protège le promoteur ? Où est le ministre du Budget ?
Une image qui pousse des riverains trouvés sur place à s’interroger : «Qui protège le promoteur ?» «On veut savoir, car c’est sûr qu’il y a quelqu’un qui le protège. Et ces gens-là doivent être démasqués. Si ceux qui ont hérité de ces baux les ont vendus au promoteur c’est leur problème. On ne doit pas vendre un bail qui appartient à l’Etat», pestent-ils en chœur. Un autre de nos interlocuteurs, bien au fait des problèmes de foncier, d’ajouter : «La responsabilité du ministre du Budget (Birima Mangara) est engagée. C’est pourquoi il ne doit pas se taire. Il doit éclairer les sportifs sénégalais, car c’est lui seul qui est habilité à demander au promoteur d’arrêter en posant un acte administratif comme le lui demande son collègue des Sports qui l’a depuis saisi officiellement.»
Et même si le Palais des Sports a été délocalisé à Diamniadio, pour d’aucuns «le ministère des Sports et même la direction du stade peuvent exploiter ce site en y érigeant des bureaux, espaces de jeu où autres édifices à même d’en faire profiter les riverains et sportifs de la localité. Laisser y construire des logements va encore poser des problèmes de sécurité par rapport à un parking qui n’a plus de voie de dégagement», dénoncent-ils.
En tout cas, ce nouvel acte posé ce week-end par le promoteur vient donc confirmer sa détermination. Déjà, il avait profité du Magal de Touba pour clôturer le site en question. Le mois dernier, il était revenu sur les «lieux du crime» pour prendre des repères sur le mur de clôture. Une manière de donner corps à ce projet immobilier qu’il tient à dérouler au vu et au su des autorités.
LEQUOTIDIEN