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Chambre criminelle: Massamba DIOP risque les travaux forcés à perpétuité pour le meurtre de sa campagne


Mercredi 18 Octobre 2017

Inculpé pour assassinat sur une ressortissante française, nommée Emilie Diz, Massamba Diop risque les travaux forcés à perpétuité. Il comparaissait hier, mardi 17 octobre, devant la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Dakar. En connaissance, la victime lui avait fait croire qu’il avait contracté le virus du Sida. De ses aveux, elle sera violentée par son bourreau dans son domicile, avant de se voir poignardé à mort.


Chambre criminelle: Massamba DIOP risque les travaux forcés à perpétuité pour le meurtre de sa campagne

Après 5 ans de détention pour le meurtre de sa compagne française, Emilie Diz, Massamba Diop était hier, mardi 17 octobre 2017, devant la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Dakar, pour répondre de son acte. Jugé, il encourt les travaux forcés à perpétuité, si les réquisitoires du ministère public sont appliqués.

De la genèse des faits, c’est plus précisément le 17 mars 2012, aux environs de 20 heures, que  les éléments de la brigade de gendarmerie de la zone industrielle sont informés, par voie téléphonique, de l’assassinat à Petit Mbao d’une ressortissante française. Arrivés sur les lieux, ils ont découvert des traces de sang, mais la victime avait déjà été évacuée à l’hôpital de Mbao. Poursuivant leurs investigations, les enquêteurs sont partis retrouver la défunte audit hôpital où l’examen du corps leur a permis de constater qu’elle portait 7 blessures profondes provoquées par une lame tranchante et pointue. Interpellé, Massamba Diop a reconnu être l’auteur des coups mortels portés à Emilie Diz, avant de soutenir que la victime lui a volontairement transmis une maladie dont les signes cliniques sont identiques à celle du Vih Sida. Toutefois, la perquisition effectuée par les gendarmes à la villa où il officiait comme gardien a permis de découvrir le couteau utilisé pour poignarder la victime.

Interrogés, les nommés Babacar Guèye, Moussa Sy et Pape Seck, cités comme témoins,  ont fait des déclarations incriminant le prévenu. Ainsi, Babacar Guèye a déclaré que quand il est venu au secours de la victime, celle-ci lui avait dit que c’est Bathie (le surnom de Massamba Diop) qui l’avait poignardé. Moussa Sy, quant à lui, a avoué avoir vu le mis en cause armé d’un couteau en train de s’acharner sur la victime. De son côté, Pape Seck a confirmé aux enquêteurs que le couteau qui a été trouvé par terre appartenait au mis en cause. Les enquêteurs ont fait une seconde descente sur les lieux le lendemain pour la reconstitution des faits. Mais, au cours de cette reconstitution, le mis en cause, Massamba Diop, ne collaborera pas avec les enquêteurs.

LA PEUR D’AVOIR ETE CONTAMINE

Drapé dans un boubou traditionnel bleu, le regard hagard, l’inculpé est revenu, avec froideur, à la barre, sur les circonstances qui justifient son acte. «On s’est connu à mon lieu travail car j’étais gardien de la maison qui se trouvait à coté de la sienne. Par la suite, nous avons sympathisé et on a commencé à entretenir des relations sexuelles. De ses rapports,  elle m’a promis de m’acheter une pirogue à 5 millions car elle voulait m’aider dans la vie, vu que je lui avais dit que j’avais perdu mes parents et que les 40 mille F CFA qu’on me payait par mois, pour mon métier de vigile, ne me suffisaient pas. Et, je lui ai aussi dit que j’étais militaire avant d’être libéré 2 ans après. Ainsi on se voyait régulièrement pour le plaisir».

Seulement, ajoute-t-il, «quelques temps après, j’ai commencé à avoir de la diarrhée et des maux de ventre. Là, je suis allé à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque pour me faire consulter. De retour, je lui ai dit ce que j’avais et elle m’a donné des médicaments. Mais, déjà dans ma tête, je me disais que j’avais le Sida. Les jours passaient et je devenais de plus en plus nerveux. Un jour, revenant de l’hôpital, je l’ai croisé, mais je l’ai repoussé, vu que j’étais très remonté contre elle. Face à ce rejet, elle m’a révélé qu’elle m’avait contaminé le VIH/Sida. Pris de panique, je me suis rué vers elle et elle s’est enfuie en fermant la porte de sa maison».

Bathie renchérit: «depuis, j’avais coupé tout contact avec elle. Le jour des faits, on s’est encore revu et je lui ai demandé de me laisser car elle avait détruit ma vie. Elle a voulu m’attaquer et en l’esquivant, elle  est tombée. Pendant ce temps, j’avais un couteau avec moi et comme j’étais envahi par la colère, je lui ai asséné 7 coups de couteau», narre Massamba Diop, qui semble regretter son geste. Toujours selon l’inculpé, il a eu la confirmation qu’il a été contaminé après les tests effectués. Par conséquent, aux fins de vérification au cours de sa détention, une lettre a été adressée, le 8 juin 2012, au directeur de la Maison d’arrêt de Rebeuss. En réponse à cette correspondance, le directeur a renseigné que les résultats du test se sont révélés négatifs.

UNE PEINE DE PRISON A VIE !

Lors des débats d’audience, les avocats de la défense ont plaidé pour une application bien vaillante de la loi. Selon eux, les faits sont constants, mais attestent tout de même que leur client n’a pas agi avec préméditation. «Cette mort est l’œuvre de Massamba Diop, mais ce n’était pas intentionnel. Car, le jour des faits, il revenait de la boutique et il a rencontré la victime fortuitement. Des témoins ont entendu les deux parties se disputer. Et cela a dégénéré et il a asséné les coups de couteau. C’est quelqu’un qui a agi sous l’effet de la colère. S’il avait préparé son acte, la logique voudrait qu’il aille la trouver dans sa maison, toute seule», ont défendu les robes noires. Et de poursuivant que le mis en cause avait tous les signes cliniques qui pouvaient lui faire croire qu’il avait le Sida. De quoi le mettre dans le désarroi total.

Pour sa part, le ministère public n’a pas abondé dans le même sens. De son avis, le prévenu a muri son dessein criminel dans un silence profond. «Le certificat de genre de mort versé dans la procédure a établi que la victime est morte par hémorragie interne car Massamba ne lui a touché que les partis sensible», a souligné le parquet. Au regard des faits, il a sollicité après du tribunal la condamnation du prévenu aux travaux forcés à perpétuité et ordonné la confiscation de l’arme saisie. Le verdict sera rendu le 21 novembre prochain.




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