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Société

Célébration de la Journée mondiale: Les réfugiés et demandeurs d'asile ne goûtent pas à la Téranga sénégalaise


Lundi 20 Juin 2016

SENXIBAR- A l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés célébrée aujourd'hui 20 juin, l'International refugee rights initiative (IRRI) interpelle les autorités sénégalaises sur la situation des réfugiés et demandeurs d’asile au Sénégal. Selon le quotidien Le Populaire, ils sont respectivement 14 274 et 2 914 de diverses nationalités qui y ont été enregistrés en 2015 selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés.


 IRRI qui souligne que "beaucoup de réfugiés choisissent le Sénégal en raison de son système politique, la démocratie", soutient cependant qu’"au Sénégal, les demandeurs d’asile et les réfugiés sont confrontés à d’énormes difficultés surtout par rapport à la procédure d’asile. Il y a des problèmes majeurs dans le système d’asile sénégalais auxquels il faut trouver une solution, particulièrement concernant la procédure de détermination du statut de réfugié".
Djibril Balde, Point focal Afrique de l’Ouest d'IRRI estime que "de sérieuses lacunes administratives et procédurales empêchent ceux qui ont besoin de protection d'en bénéficier. La Commission Nationale d’éligibilité est extrêmement lente dans le traitement des dossiers, laissant certains demandeurs d’asile attendre près de trois ans avant de recevoir une décision". A titre de comparaison, dit-il, "l’Afrique du Sud traite les demandes d’asile en six mois". Ce qui lui fait dire que "ce retard injustifié aggrave considérablement la situation des demandeurs d'asile, pourtant déjà vulnérables. De nombreux demandeurs d'asile ne peuvent pas se sentir en sécurité, psychologiquement, jusqu'à ce qu'ils obtiennent un véritable statut juridique". Autre problème selon lui, "le taux d’octroi du statut de réfugié est très bas"."Les demandeurs d'asile, dit-il, n’ont souvent pas accès à l'aide humanitaire jusqu'à ce qu'ils soient reconnus comme étant réfugiés. De plus, le Sénégal n’a pas prévu de centre d’accueil pour les demandeurs les plus vulnérables tels que les femmes enceintes, les enfants non accompagnés et les personnes âgées". Ce n'est pas tout puisque ce responsable d'IRRI regrette que "le système d’asile sénégalais n’a pas prévu une instance de deuxième degré pour faire appel. Ce sont les membres de la Commission qui étudient les demandes d’asile en première instance et les recours. Et pendant toute cette période d’attente, le requérant d’asile ne bénéficie généralement pas d’une assistance. Il est laissé à lui-même". Dernier problème que liste IRRI : "un nombre important de réfugiés a des difficultés pour obtenir une carte d’identité de réfugié et un titre de voyage". Il renseigne que "ceux qui obtiennent ce document d'identité sont confrontés à d'autres obstacles. Ces cartes ne sont pas reconnues par certains établissements publics et privés". Face à tous ces problèmes que vivent les réfugiés et demandeurs d'asile, "'IRRI encourage vivement le gouvernement sénégalais à réexaminer sa législation nationale afin de pallier les faiblesses de son système d’asile". L'organisme pense qu'"une nouvelle législation clarifiant les procédures pour l'obtention de tels documents serait une première étape importante dans la lutte pour l'amélioration de la condition des réfugiés. En outre, l'Etat devrait mener des campagnes de sensibilisation afin que tous les fonctionnaires concernés reconnaissent et acceptent de reconnaître les documents de réfugiés.




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