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Dans sa parution du jour, le quotidien Enquête rapporte que les opérations de sécurisation de zones devenues des territoires de non-droit en Casamance semblent être une marque de fabrique de celui qui a servi pendant deux ans dans la région de Ziguinchor comme adjoint de son prédécesseur, le colonel Cheikh Wade, nommé sous-chef d'état-major chargé des opérations à l'état-major général des armées. Alors que dans le maquis, des groupes radicaux de la rébellion du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), l'on avance l'argument selon lequel les combattants du Diakaye dans le département de Bignona sont des "alliés" de l'Etat du Sénégal qui fermerait les yeux sur leurs activités économiques illicites, les opérations de l'armée nationale démontrent tout le contraire. Car les bases rebelles attaquées par l'armée sénégalaise depuis le mardi 27 octobre dans les villages de Mongone et de Biti, arrondissement de Kataba 1, département de Bignona, dans la zone des Palmiers au cœur du Fogny, sont les sanctuaires des combattants de Diakaye fidèles au chef de guerre Assambane Diémé. Leurs barrages à l'entrée du village détruits par les militaires, les combattants rebelles pris de court, n'avaient d'autre option que celui du repli dans leur base arrière de Samboulandiang et de Brikamanding, dans la forêt dense en direction de la Gambie. Le journal informe que cette défaite a été très mal digérée par les combattants du MFDC qui, touchés dans leur orgueil, ont tendu l'embuscade de vendredi dernier à un convoi de l'armée entre Badiana et Djignaki. Nous rappelions déjà en avril dernier que l'option de l'armée est de réduire à néant l'économie de guerre des franges rebelles encore hostiles à la marche vers la paix. C'est ainsi que les patrouilles des diambars traquent les coupeurs de bois, les contrebandiers entre la Gambie et la Guinée-Bissau et autres trafiquants de chanvre indien qui profitent de la situation d'insécurité. D'où les multiples accrochages en Basse Casamance et depuis quelques jours, dans le département de Bignona. Preuve que cette option du commandement de l'armée en Casamance dicte la conduite des troupes sur le terrain, nos sources bien introduites dans ce dossier révèlent qu'une délégation du groupe de contact du MFDC qui a tenté de jouer les bons offices auprès du colonel Fulgence Ndour est repartie bredouille. La proposition selon laquelle les déplacements des militaires devraient être connus des combattants du MFDC pour éviter des affrontements ont essuyé une fin de non-recevoir du patron de l'armée sénégalaise en Casamance. Réponse du colonel Fulgence Ndour : "L'armée n'a besoin de la permission de personne pour se déplacer sur l'ensemble du territoire nationale.".