Connectez-vous
Politique

Candidature à la présidentielle : Les obstacles qui se dressent devant Karim Wade


Mercredi 25 Mars 2015

Depuis samedi dernier, Karim Wade a été investi par le Parti démocratique sénégalais (Pds) comme étant son candidat à la Présidentielle de 2012. Même si le juge de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei), Henry Grégoire Diop, n'a pas prononcé à son encontre les dispositions de l'article 34 du Code pénal qui le déchoit de ses droits civiques, civils et familiaux, il l'a condamné à 6 ans de prison ferme et à 138 milliards de Fcfa Cfa. Un autre obstacle quasi-infranchissable qui s'érige devant Karim Wade et lui bouche le chemin vers le palais.

En effet, le premier obstacle qui se dressait devant Karim Wade est l'article 28 de la Constitution sénégalais. Karim Wade a la double nationalité sénégalaise et française. Or cet article dispose que “tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle (le français : Ndlr). Un obstacle que Karim peut facilement franchir puisqu'il peut renoncer à sa nationalité française.

Seulement, avec le verdict de la Crei, même si l'article 34 du Code pénal n'est pas prononcé, Karim se trouve face à une équation quasi-insoluble.

L'article L.31 du Code électoral dispose, en effet, que “ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale les individus condamnés pour crime, ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à cinq (05) ans d’emprisonnement...”.

Karim étant dans ce cas, ne doit donc plus donc figurer sur les listes électorales et, par conséquent, ne pourra pas briguer le pouvoir. Cette incapacité électorale ne peut être levée que par la réhabilitation ou une mesure d'amnistie, la grâce présidentielle n'effaçant pas la peine. Elle arrête juste l'exécution de la peine.

Il faut savoir que l'amnistie est un acte du pouvoir législatif qui efface rétroactivement une peine prononcée, même avant son exécution. Elle intervient le plus souvent après des périodes politiques troublées, pour apaiser les esprits, en provoquant l'oubli qui doit faciliter la réconciliation des citoyens. La loi d'amnistie éteint l'action publique, efface la condamnation déjà prononcée et éteint la peine en cours d'exécution.

Quant à la réhabilitation, elle suppose une condamnation définitive et une peine exécutée. Elle agit pour rendre à un individu la capacité légale qu'il a perdue.

SENEWEB





Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre