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Faits Divers

CROISEMENT THIAROYE TALLY DIALLO: LE PRESUME TUEUR DE L’APPRENTI-CHAUFFEUR PARLE


Mercredi 21 Janvier 2015

Le commissariat de police de Thiaroye a déféré au parquet le marchand ambulant Ablaye Ndiaye pour meurtre commis avec préméditation et usage d’arme blanche (couteau) sur l’apprenti-chauffeur Modou Ndiaye, 17 ans, (voir Grand-Place du samedi 10 janvier). Le supposé meurtrier a cependant pu donner sa version des faits avant d’être placé sous mandant de dépôt pour les mêmes griefs.

Le présumé criminel de l’apprenti- chauffeur a livré les motifs justificatifs de l’horreur devant les enquêteurs policiers. Ablaye Ndiaye, 32 ans, a expliqué, avec force détails, les tenants et aboutissants du crime de sang survenu le vendredi 09 janvier dernier aux environs de 14h à hauteur de l’arrêt cars dénommé croisement Thiaroye Tally Diallo. Le marchand ambulant indique avoir été provoqué et attaqué en premier par le défunt.

Selon le mis en cause, tout serait parti d’une prise de bec ponctuée de propos indécents entre lui et l’apprenti-chauffeur dans le véhicule. Mais, auparavant, le présumé meurtrier soutient avoir embarqué dans le car rapide pour se rendre au marché de Thiaroye. L’apprenti-chauffeur ordonne alors le départ du véhicule et commence à réclamer le prix du transport aux passagers dont le nommé Ablaye Ndiaye. Ce dernier peste contre le jeune garçon et déclare avoir déjà payé, sans pour autant convaincre le gamin. Lequel monte sur ses grands chevaux, balaie d’un revers de main les allégations du passager et insiste.

Arrivé à destination, raconte toujours le supposé criminel, il se lève, demande à descendre et se dirige vers la portière du véhicule de transport en commun. Mais, voulant descendre, renseigne-t-il, l’apprenti-chauffeur lui donne un violent de coup de tête à la lèvre inférieure de la bouche. Il affirme accuser le coup, pique des vertiges et s’écroule brusquement au sol.

Ainsi, il réussit tout de même à s’agripper sur le rebord du marchepied du car rapide et tente de se relever de la chute brutale. Mais, dit-il, le conducteur du véhicule actionne à nouveau son levier, s’ébranle en trombe et traîne, par la même occasion, sur la chaussée le passager sur une bonne distance. Face à une telle humiliation publique, fait-il remarquer, «je suis allé aussitôt me changer. J’étais habillé en boubou traditionnel de couleur blanche. J’ai alors enfilé un blouson avant d’aller au market
de Thiaroye et acheter un couteau à 500 francs. Je suis retourné à l’arrêt cars sis au croisement Tally Diallo pour guetter le retour éventuel de l’apprenti-chauffeur. Quand j’ai aperçu le véhicule, j’ai attendu qu’il s’arrête pour embarquer des passagers. Je me suis alors jeté sur le jeune garçon avant de lui planter un coup de couteau à la cuisse droite.

Envahi par une peur bleue, j’ai aussitôt pris la fuite pour éviter de subir la vindicte populaire de la foule. J’ai emprunté des raccourcis qui m’ont conduit droit dans une maison sis au quartier Sam-Sam 2 de la localité où j’ai trouvé refuge», a déclaré le présumé criminel.

Devant la furie meurtrière de ses poursuivants, soutient le mis en cause, des policiers de la zone débarquent et tentent de contenir la colère noire de la foule forte d’une centaine de personnes massée devant la maison-lieu de refuge du fuyard. Mais, face à l’insuffisance des agents de police et craignant surtout une effroyable vengeance sanglante contre le prétendu tueur, dit-on, les limiers câblent les pandores de la commune de Thiaroye qui viennent renforcer le dispositif des flics aux fins de pouvoir extirper sans anicroches le présumé meurtrier de l’étau de la foule. Celui-ci a été conduit alors au commissariat de police de la commune puis transféré à celui-ci de la ville de Guédiawaye pour des raisons de sécurité.

Le mis en cause est marié à une épouse et père de trois (03) enfants. Il est domicilié à la commune d’arrondissement de Malika et exerce le métier de marchand d’ambulant au marché de Thiaroye. Il a été une fois interpellé puis déféré au parquet pour usage de chanvre indien en 2013 par la brigade de gendarmerie de la commune.

GRAND PLACE





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