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Opinion

CONTRIBUTION: Comment arrêter Nafi N'gom Keïta avant qu’elle n’embrase ce pays?


Mercredi 31 Décembre 2014

Le passage de la Présidente de l’OFNAC, Nafi N'gom Keïta au Grand Jury de la RFM ce dimanche, a fait sortir de leurs gonds bien des démocrates et des personnes au fait de la chose administrative. Cette femme est un danger! Même si elle adoucit ses propos en disant préserver le Sénégal en taisant certaines choses. Le problème, c’est qu’à son niveau, il faut toutes les taire. C’est cette fonction qui l’exige.

Madame Keïta Ngom n’en est pas à sa première bourde, elle avait déjà affolé le landerneau politico-médiatique en 2005, lorsqu’elle fit des révélations sur les chantiers de Thiès, au grand dam d’Idrissa Seck et surtout de Abdoulaye Diop, alors tout-puissant Ministre des Finances, qu’elle avait publiquement accusé en tant que Inspecteur Général d’Etat, de tentative de corruption, ou du moins de lui mettre une pression pour qu’elle n’aille pas au bout des enquêtes qui étaient menées en rapport aux Chantiers de Thiès qui avaient mené à l’époque, Salif Bâ et Idrissa Seck en prison.

Ces bavardages intempestifs, qui lui feront même raconter par le menu, comment Abdoulaye Wade était généreux financièrement avec elle et son époux, à chaque fois qu’elle se rendait dans son bureau. Cette femme a donc de sérieux antécédents.

Pour l’affaire qui nous occupe, et qui concerne les déclarations de patrimoine des ministres et autres directeurs de sociétés nationales, il est évident que le mal ne vient pas d’abord d’elle. Le mal est dans la méthode usitée, à commencer par le chef de l’Etat qui aurait dû rédiger et envoyer à chacun des hommes et femmes concernées, une simple circulaire administrative, au terme de laquelle il leur aurait demandé de respecter la date de remise de renseignements exigés, et qu’au-delà de celle-ci, il prendrait les mesures qu’il est en droit de prendre contre les récalcitrants. Point barre! Le Président de la République a tout un arsenal de sanctions contre ceux des ministres ou directeurs de sociétés nationales qui ne se plieraient pas à ses directives.

Au lieu de cela, on a droit, comme d’habitude dans ce pays aux émotions exacerbées, à un grand déballage de madame l’IGE, patronne de l’Ofnac, et à un grand soupçon qui pèse sur tout le monde. Nous n’aurions dû rien savoir des procédures en cours, et nous devrions dire à Madame Nafi N'gom Keïta qu’il ne nous regarde pas de savoir si un tel ou un tel est venu nuitamment la voir pour lui demander de ne pas prendre en compte sa déclaration, ou qu’il refusait de la rédiger. C’est l’affaire du chef de l’Etat, qui lui a une fonction élective et doit rendre compte. Elle, Nafi N'gom Keïta, n’a à rendre compte qu’au chef de l’état qui l’a nommée à ce poste.

L’autre danger qu’elle charrie avec sa propension à ne pas savoir tenir sa langue, et à avoir sa bouche remplie d’huile de palme, (ce qui rend sa langue glissante), c’est qu’elle est en mesure de tenir ces personnalités par la barbichette, vu qu’elle est capable de dénoncer et de répandre sur les ondes leurs plus petits coups de fil, enjambant joyeusement son devoir de réserve. Nafi N'gom Keïta précise à qui en douterait, que l’OFNAC n’a pas de liens de subordination avec le Chef de l’Etat, et avec les membres de son cabinet. C’est dire qu’elle se déclare intransigeante vis-à-vis de tous, y compris du président de la République. Elle avait fait voler en éclats le mythe des IGE, elle s’apprête à désorganiser l’Ofnac avant même que cet office ait produit le moindre rapport. Elle va savoir des choses sur bien des personnalités et sa propension à déblatérer en sais-tu-en-voilà, à tous vents devient une arme de destruction massive des secrets de notre République, dont on sait qu’elle en a, comme tous les Etats du monde. On sait que «gouverner, c’est garder des secrets». Ce qui ne veut pas dire gouverner dans la suspicion, ce qui serait la pire adversité que vivrait un pouvoir qui a décidé de gouverner dans la transparence et dans la vertu.

Nafi N'gom Keïta a marqué un but contre son camp, et a déjà discrédité l’Ofnac...

DAKARACTU





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