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Opinion

COMMENTAIRE: PARDON, JULES Par Mamadou Ticko Diatta


Mercredi 1 Avril 2015

Le dernier Premier ministre de l’ancien Président, Souleymane Ndéné Ndiaye, fait fausse route quand il soutient dans l’édition d’hier de L’Observateur : «(...) tous les fonds que j’avais gardés à partir de mes fonds politiques ont été investis dans la réélection de Me Abdoulaye Wade, à la campagne».

Depuis quand les fonds politiques sont-ils destinés à financer la campagne électorale d’un candidat à la Présidentielle, fut-il un président de la République sortant comme Me Abdoulaye Wade ? Cette révélation ne devrait-elle pas pousser les Sénégalais à douter de leurs hommes politiques ?

Comment vont nous regarder nos bailleurs de fonds et autres partenaires financiers ? On peut valablement se poser la question et nourrir une certaine crainte pour les générations futures.

L’Etat et la République ne sont pas n’importe quoi et ne doivent pas être instrumentalisés comme on le ferait d’un machin. La conscience citoyenne qui se développe de plus en plus chez nos compatriotes pousse à exiger la transparence dans l’utilisation des fonds politiques.

La gestion du pays par le Pds n’a jamais été un fleuve tranquille pour nous les contribuables. Utiliser des fonds politiques censés être neutres et devant être destinés à un usage strictement neutre à d’autres fins, comme c’était le cas durant le règne libéral, ne rassure guère les contribuables.

Il faut aller dans le sens d’une révolution au Sénégal : instaurer l’audit des fonds politiques. L’opacité qui entoure la gestion de ces fonds n’aide pas à avoir une idée de la traçabilité de ces deniers publics.

Dans un contexte où la reddition des comptes suscite une controverse, les pouvoirs publics doivent travailler à la mise en place d’un mécanisme aidant à encadrer, voire à contrôler l’utilisation de ces fonds spéciaux. Cette démarche a l’avantage d’éviter aux contribuables d’avoir à se plaindre de détournements d’objectifs et autres éventuelles distractions de leur argent.

L’éthique commande à ce que l’élite et la classe dirigeante ne tuent pas à petit feu tous les espoirs que les citoyens placent en eux, en exprimant leurs suffrages en leur faveur. Dans un pays qui a l’ambition de devenir émergent en ce troisième millénaire, certains comportements n’ont pas droit de cité au moment où le train à grande vitesse du développement ne traîne pas en chemin.

L’argent ayant servi à financer la campagne de Abdoulaye Wade à la Présidentielle de 2012 aurait pu aider à satisfaire certaines doléances des populations. Mais comme on a fini de le noter, le Sénégal restera toujours handicapé par une classe politique malade qui s’affichera toujours sous les traits de patriote. Alors qu’en réalité, on bluffe le pays !

Ce pays mérite mieux de ses fils, en particulier les plus haut placés qui sont appelés, à l’image du berger, à guider les pas de leurs mandants.

LEQUOTIDIEN





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