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CLASH ENTRE CANABASSE ET NITT DOFF: A l’origine, une vieille rancœur

Mercredi 19 Février 2014

Samedi denier, à l’UGB de Saint-Louis, Canabasse et Nitt Doff ont franchi une étape supérieure dans la guerre sans merci qu’ils se livraient depuis près de deux ans. Après les invectives, ils en sont carrément venus aux mains. Retour sur les relations heurtées entre ces rappeurs.


Entre les deux, le feu couvait déjà. L’incident de L’UGB, (Université Gaston Berger) ce week-end dernier, n’aura été que le détonateur d’un conflit qui existait depuis quelques années entre Canabasse et Nitt Doff. Les hip-hoppeurs se sont, à plusieurs occasions, livrés à des règlements de comptes. Un clash sans merci, tantôt par médias interposés ou à travers des chansons. Même si les rappeurs ont refusé de taire leur rancœur, les choses ont pris d’autres proportions, dans la vieille ville. Les phrases assassines ont cédé la place à des coups de poing nourris.

Le clash : Pour comprendre le différend qui oppose les deux chanteurs, il faut remonter deux ans en arrière. Alors que toute la République était préoccupée par les joutes électorales de 2012, certains rappeurs se sont ligués pour empêcher un 3e mandat pour le Président Wade. Pendant ce temps, des citoyens beaucoup plus radicaux ont carrément eu recours à la violence pour manifester leur désaccord sur ce point. Canabasse a lui choisi de le combattre à sa manière. Il sort alors une chanson où il dit qu’il ne sert à rien de jeter des pierres ou de brûler des maisons, mais que le mieux à faire est d’attendre le jour de l’élection, de se munir de sa carte et de voter contre Wade. «Gueumouma politique wayé sama warref dina matt» (je ne crois pas en la politique, mais je remplirai mon devoir de citoyen), a-t-il fredonné. Sur un autre ton, Nitt Doff invité sur le plateau de «One Nation» (émission de Rap animé par Xside), se prononce sur la situation du pays toujours minée par l’ambition de Wade de se faire réélire. La question de l’engagement des rappeurs dans cette affaire est vite abordée et Nitt Doff, Mor Talla Gaye de son vrai nom, en profite pour tresser des lauriers aux rappeurs qui protestent dans la rue et fustiger la passivité des autres qui se cachent derrière leur micro. Mot pour mot, il reprend les passages du tube (Khar mou djot) de Canabasse, cités plus haut et les traite de messages ‘’naafeek’’ (hypocrites). Des propos saisis au vol par Canabasse qui ne s’est pas privé de répondre à Nitt Doff par une chanson qu’il intitule aussi «Naafeek». Il le traite clairement de faux type. «L’hypocrisie ne fait pas partie de mon vocabulaire. Hier, tu magnifiais mon travail, aujourd’hui tu me critiques en public», a t-il décrié. A partir de là, les deux antagonistes n’ont pas raté une occasion de se chamailler en public. Toutefois, sans en venir aux mains… Jusqu’à samedi dernier…

La bagarre : Alors que étudiants, particulièrement les nouveaux bacheliers à qui le concert était dédié se faisaient une joie de les accueillir, ils vont vite déchanter. Canabasse, micro à la bouche, a été le premier à monter sur scène. Il laissait échapper ses flows depuis un bon moment quand Nitt Doff l’a retrouvé sur l’estrade avant de le pousser vers le public d’après les témoins de la scène. S’en est suivie une bataille rangée entre les fans de ces derniers. Dans ce chahut, le chauffeur de Nitt Doff a tenté d’évacuer la voiture de son patron qui essuyait des jets de pierres. Dans ses manœuvres, il va percuter l’étudiant Mountaga Sall. Ce dernier sera aussitôt conduit aux Urgences. Après diagnostic, il souffre de trois fractures au niveau du bassin. Canabasse a lui pu regagner la capitale, tandis que Nitt Doff est toujours à Saint-Louis pour assister la victime collatérale. Selon quelques informations, son chauffeur a été entendu par la police. Affaire à suivre…

GFM


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