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CAN 2015: Match Guinée équatoriale Vs Tunisie: RETOUR DE BÂTON


Lundi 2 Février 2015

Ironie du sort, du sport ou de l'histoire, on peut l'appeler comme on veut, le fait est que la Tunisie est victime d'une situation dont il a souvent bénéficié : un arbitrage-maison. Cela leur ouvrira les yeux, aux Tunisiens

On joue la 90e mn. La Tunisie, à défaut d'être géniale (ce qu'elle est rarement depuis un certain temps) est, comme à son habitude, solide et disciplinée. Mieux, elle mène 1-0 dans le second quart de finale de samedi dernier. Les Équato-Guinéens se battent comme depuis le début du tournoi, sachant qu'ils ont tout à gagner et rien à perdre. Mieux, ils cherchent à "provoquer" le sort du match. Car en Afrique, quand on "siffle" un match impliquant le pays organisateur, on a le sifflet... à la bouche comme d’autres ont une main sur la gâchette…

Un teigneux attaquant équato-guinéen est alors entré dans la surface de réparation tunisienne. Il s’accroche, lutte… La suite, on la connaît. Comme savent le faire les Maghrébins, il a suffi d'un léger contact, voire d’un courant d’air, pour que le joueur du pays hôte s'affale. Une aubaine pour l'arbitre. Penalty contre la Tunisie.

Des scènes pareilles, où les arbitres ont plutôt le sifflet facile, on les a souvent vécues sur les terrains de Tunis, de Sfax ou… de Radès. On se rappelle qu'il y a douze ans, lors de la Can-2004, ce scénario s'était produit contre le Sénégal, dans le stade de cette dernière localité. Pas à l'identique, mais impliquant un pays organisateur nommé Tunisie. C’était en quarts de finale, comme samedi.

Rétro. Le Sénégal est en position d'attaque. Une longue balle est adressée à El Hadj Diouf. Son garde du corps, le colosse Radi Jahidi, le mate. Il s'affale, se relève pour protester en vain, pendant que l'action qui se poursuit aboutit au but de Jawad Mnari. Le Sénégal venait d'être sacrifié dans le brouillard et le brouhaha de Rades, au profit de la Tunisie, pays hôte.

Autre coïncidence ou similitude : comme la Guinée équatoriale avec ses Espagnols naturalisés, la Tunisie de 2004 avait pour fers de lance les Brésiliens (devenus Tunisiens) Santos et Clayton.

Eh oui, ironie du sort, du sport ou de l'histoire, on peut l'appeler comme on veut, le fait est que la Tunisie est victime d'une situation dont il a souvent bénéficié : un arbitrage-maison. Les moins jeunes parleront du penalty d’Ibrahima Ndiaye "Chita" d'il y a plus de 30 ans !

Cela leur ouvrira les yeux, aux Tunisiens. Ils doivent se souvenir que même hors de leur base, au match aller des qualifications de cette Can contre le Sénégal, à Dakar, ils ont été bien aidés par un arbitre gabonais, en dépit de la mauvaise prestation des "Lions". La roue tourne.

Peut-être qu'ils en tireront de bonnes conclusions et méditeront sur la tristesse qui a dû habiter leurs adversaires souvent sacrifiés à l'autel de circonstances très peu favorables au sport et à son équité.

Ironie du sport donc et aussi de l'histoire...

Khadim DIOP

Ministre l'intégration Africaine, du NEPAD et de la Promotion de la Bonne Gouvernance

Ndlr : Erreur d’arbitrage ou forfaiture de l’arbitre, les médias français qui ont glosé sur le "football à l’Africaine" ont peut être oublié la main de Thierry Henry. Ce n’est pas valider ou absoudre le scandale, mais juste en guise de rappel… (T. KASSE)





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