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La RDC a annoncé mercredi que les ressortissants du Congo-Brazzaville voisin ne pourront plus entrer sur son sol avec un simple laissez-passer. Ils devront désormais être munis d'un passeport et d'un visa. Selon le ministre de l'Intérieur, Richard Muyej, cette mesure vise à rendre la pareille au Congo qui, accuse-t-il, a changé les conditions de voyage des Congolais de RDC souhaitant se rendre à Brazzaville.
>> Retrouvez notre "carte africaine des visas" et découvrez comment, avant la décision de la RDC, vous pouviez vous déplacer sur le continent
"On a vu nos compatriotes refoulés parce qu'ils n'avaient que le laissez-passer, ce qui jusque-là était admis. On a exigé le passeport et le visa. Tout de suite, j'ai donné l'instruction à la DGM [Direction générale de la migration] d'en faire autant", a souligné le ministre. "Nous avons tous été surpris par ce nouveau développement de ce qu'il convient maintenant d'appeler une crise, dont la durée peut affecter nos bonnes relations avec Brazza", a-t-il encore déclaré.
Les autorités du Congo-Brazzaville n'ont pas souhaité réagir aux accusations. "Nous n'avons rien imposé mais ce sont plutôt eux [les autorités de la RDC, NDLR] qui exigent le visa à nos ressortissants", a-t-on néanmoins estimé de source gouvernementale à Brazzaville. De source officielle à Brazzaville, on n'excluait cependant pas que certains douaniers aient pu refouler des Congolais de l'autre rive par excès de zèle, après avoir exigé qu'ils présentent un passeport.
>> Comprendre l'opération Mbata ya bakolo
"Les gens de la RDC ne viennent pas avec des passeports ou des visas parce qu'obtenir un passeport [...] chez eux c'est un luxe. C'est même réservé à une certaine classe. Ils viennent chez nous avec des cartes d'électeurs et nous l'acceptons", a-t-on ajouté de même source. En RDC, la carte d'électeur tient lieu de carte d'identité.
Conséquence de Mbata ya bakolo
Les relations entre les deux pays sont tendues depuis le lancement, début avril au Congo-Brazzaville, de l'opération Mbata ya bakolo. Officiellement, celle-ci est destinée à combattre une recrudescence du banditisme imputée aux étrangers, et entre autres aux kuluna, jeunes délinquants de Kinshasa, réfugiés au Congo et fuyant la répression de la police kinoise.
Lire aussi : "À Brazzaville, l'absence des "petites mains" kinoises se fait sentir"
Brazzaville reconnaît qu'environ un millier de Congolais de RDC ont été expulsés et que des dizaines de milliers de ressortissants sont rentrés au pays, craignant une expulsion de force et face à l'hostilité croissante de la population brazzavilloise. D'après la RDC, des ONG et plusieurs victimes, l'opération s'est caractérisée par de graves exactions. Brazzaville a reconnu des dérapages et 17 policiers ont été radiés.
(Avec AFP)
>> Retrouvez notre "carte africaine des visas" et découvrez comment, avant la décision de la RDC, vous pouviez vous déplacer sur le continent
"On a vu nos compatriotes refoulés parce qu'ils n'avaient que le laissez-passer, ce qui jusque-là était admis. On a exigé le passeport et le visa. Tout de suite, j'ai donné l'instruction à la DGM [Direction générale de la migration] d'en faire autant", a souligné le ministre. "Nous avons tous été surpris par ce nouveau développement de ce qu'il convient maintenant d'appeler une crise, dont la durée peut affecter nos bonnes relations avec Brazza", a-t-il encore déclaré.
Les autorités du Congo-Brazzaville n'ont pas souhaité réagir aux accusations. "Nous n'avons rien imposé mais ce sont plutôt eux [les autorités de la RDC, NDLR] qui exigent le visa à nos ressortissants", a-t-on néanmoins estimé de source gouvernementale à Brazzaville. De source officielle à Brazzaville, on n'excluait cependant pas que certains douaniers aient pu refouler des Congolais de l'autre rive par excès de zèle, après avoir exigé qu'ils présentent un passeport.
>> Comprendre l'opération Mbata ya bakolo
"Les gens de la RDC ne viennent pas avec des passeports ou des visas parce qu'obtenir un passeport [...] chez eux c'est un luxe. C'est même réservé à une certaine classe. Ils viennent chez nous avec des cartes d'électeurs et nous l'acceptons", a-t-on ajouté de même source. En RDC, la carte d'électeur tient lieu de carte d'identité.
Conséquence de Mbata ya bakolo
Les relations entre les deux pays sont tendues depuis le lancement, début avril au Congo-Brazzaville, de l'opération Mbata ya bakolo. Officiellement, celle-ci est destinée à combattre une recrudescence du banditisme imputée aux étrangers, et entre autres aux kuluna, jeunes délinquants de Kinshasa, réfugiés au Congo et fuyant la répression de la police kinoise.
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Brazzaville reconnaît qu'environ un millier de Congolais de RDC ont été expulsés et que des dizaines de milliers de ressortissants sont rentrés au pays, craignant une expulsion de force et face à l'hostilité croissante de la population brazzavilloise. D'après la RDC, des ONG et plusieurs victimes, l'opération s'est caractérisée par de graves exactions. Brazzaville a reconnu des dérapages et 17 policiers ont été radiés.
(Avec AFP)