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International

Attentat de Nice: la polémique sur la sécurité enfle en France


Vendredi 15 Juillet 2016

Après l’attentat qui a frappé Nice jeudi 14 juillet en soirée, Manuel Valls a appelé le pays « à faire bloc, à être solidaire et à faire preuve de sang-froid collectif ». Un appel qui résonne un peu comme un vœu pieu, un peu comme un rappel à l’ordre, tant la polémique sur la sécurité en France a commencé très vite, dès le lendemain du drame.

Il y a certes beaucoup d’hommages et de manifestations de soutien aux victimes, mais ils sont déjà très nombreux dans l’opposition à poser des questions, voire à demander des comptes. Le centriste François Bayrou a attaqué dès vendredi matin avec ces mots : « On ne peut pas se contenter de dire que l'on fait ce qu'on peut. »

Pour le candidat à la primaire de la droite Alain Juppé, « si tous les moyens avaient été pris, le drame n'aurait pas eu lieu ». Et dans un tweet, Marine Le Pen d’écrire : « La lutte contre le fondamentalisme islamiste doit démarrer. » Une manière de dire en creux que le gouvernement est impuissant.

L'état d'urgence en débat

Il y a déjà, aussi, ce débat sur l’état d’urgence. A droite, le député Éric Ciotti veut qu’il soit permanent. Mais pour l’ex-Premier ministre François Fillon, l’état d’urgence ne suffit pas ; comme un avant-goût des débats houleux qui s’annoncent dans l’hémicycle. L’Assemblée nationale est saisie la semaine prochaine d’une prolongation de l’état d’urgence.

L'ex-maire de Nice et président Les Républicains du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi, s'est exprimé lui aussi vendredi matin sur les ondes de France Inter. Il a critiqué le président de la République François Hollande sur la levée de l'Etat d'urgence initialement prévue le 26 juillet.

Sur BFM TV, il a également déclaré : « Après Charlie Hebdo, on a oublié et on a eu le Bataclan. Après le Bataclan, on a oublié et on a eu Bruxelles. Après Bruxelles, on a oublié et on a Nice. Alors, il y a des questions auxquelles il faudra répondre. »

« Comment est-il possible, ajoute le député, alors que la promenade des Anglais était privatisée, que ce véhicule ait pu y accéder ? Combien de policiers nationaux étaient en poste et quels sont les moyens qui avaient été mis en œuvre, alors que notre pays est encore en état d'urgence, pour éviter cela ? »

A gauche en revanche, jusqu’ici, pas de voix dissonantes : on fait bloc derrière le président, le Premier ministre, les appels à l’unité nationale. La majorité reste traumatisée aussi par les fractures du débat post-13-Novembre et le feuilleton mortifère de la déchéance de nationalité.

RFI





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