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A 56 ans, le maire de Buenos Aires a battu celui qui était pourtant le favori du scrutin avant le premier tour de l’élection. Candidat de Cambiemos (« changeons »), Mauricio Macri est à la tête d’une large coalition allant des radicaux de feu le président Raul Alfonsin (centre gauche) à la droite conservatrice. Chouchou des milieux d’affaires, il a aussi été soutenu par à peu près tous les Argentins qui voulaient, provisoirement ou durablement, enfinir avec le kirchnérisme. Cet ancien président du club de football de Boca Juniors, le plus prestigieux d’Argentine, promet en effet une rupture avec la politique économique protectionniste menée par les gouvernements de Nestor (2003-2007) puis Cristina Kirchner.
Economie au bord de la récession
Cristina Kirchner, à la tête de la troisième économie d’Amérique latine depuis 2007 après avoir succédé à son mari, ne pouvait briguer un troisième mandat d’affilée, selon la Constitution. M. Scioli, candidat de la coalition gouvernementale au pouvoir, se présentait comme le défenseur des plus démunis.
Peu après l’annonce de sa victoire, M. Macri a promis « un changement d’époque », « sans revanche ni règlements de comptes ». Le nouveau président, qui prendra ses fonctions le 10 décembre, aura pour principale mission de redresser l’économie, au bord de la récession, après dix ans de forte croissance. Sans majorité à la chambre des députés, ni au Sénat, Mauricio Macri devra tisser des alliances pour gouverner l’Argentine, avec une opposition péroniste détenant la majorité absolue au Sénat et une majorité relative de députés.
lemonde.fr