Alioune Badara Cissé aux militants de l’Apr : « Ce n’est pas à Idrissa Seck de dire à ses ministres de quitter le gouvernement, c’est à nous de prendre les mesures qu’il faut »

Alioune Badara Cissé a rencontré en France les militants de l’Apr pour faire le point sur l’an 1 de Macky Sall au pouvoir. Il a profité pour réagir aux critiques récentes de Idrissa Seck.

«Il y a eu un évènement la semaine dernière qui a quelque peu secoué le landerneau politique sénégalais. Mais c’est ainsi ! Pourquoi voulez-vous empêcher Idrissa Seck de dire ce qu’il pense de la politique du Président ? Lorsque nous disparaissons le 25 mars et que nous nous confinons dans un hôtel de la place, à quatre personnes les…  (Il ne termine pas). Lorsque nous sommes dans un hôtel et que nous parlons aux Sénégalais de sujets qui sont hors de leurs préoccupations et qu’Idrissa Seck passe des heures et des heures à la télévision…Personne d’autre, ni la coalition, ni le parti, ni le gouvernement (n’est présent).

Nous laissons le plateau immense à Monsieur Seck, communicateur hors pair tant en français qu’en wolof. Les services de renseignement auraient quand même pu nous avertir qu’Idrissa Seck aller intervenir à la télévision. Il a demandé quatre heures d’antenne et Tfm les lui a accordées. Un gouvernement est fait pour anticiper, pour diffuser. Si nous acceptons que lui choisisse son créneau et que nous lui laissons tout un plateau, vous croyez qu’il va se gêner ? Il a tout fait pour être président de la République ; il s’y est essayé avant nous, il s’y est essayé avec nous, à chaque fois il a mordu la poussière, mais il n’en démordra pas.

Excusez-moi, mais ce n’est pas parce qu’il a deux ministres dans le gouvernement qu’il va ravaler ses ambitions et faire l’hypocrite jusqu’au dernier moment pour sortir. Non, il a le courage de ses idées. Et, nous devons avoir le courage de l’affronter et de prendre des mesures. Ce n’est pas à lui de dire à ses ministres de quitter le gouvernement, c’est à nous de prendre les mesures qu’il faut. Et de dire aux gens puisqu’il en est ainsi, nous vous considérons comme une opposition, vous n’avez rien à faire dans un gouvernement de coalition (…)», a-t-il dit dans L’Observateur