Aliou Sall : « c’est une bonne publicité d’être le frère du Président »

Le maire de Guédiawaye, Aliou Sall, déclare qu’il y a un avantage certain d’être le frère du Président de la République, mais aussi beaucoup d’inconvénients. «Si je n’étais pas le frère du président, peut-être qu’il m’aurait fallu beaucoup plus de temps pour me faire connaître par le grand public parce que pour les réseaux, l’appareil des partis, je connais, il n’y a pas de soucis. Je sais où est-ce qu’il faut aller pour voir les chefs de quartier, les imams. Mais il faut que le public puisse savoir qu’il y a tel acteur politique qui est présent ici et qui fait une offre politique. De ce point de vue, c’est une bonne publicité d’être frère du Président, mais après cela commencent les dégâts», déclare Aliou Sall, frère de Macky Sall, dans les colonnes du journal «Le Quotidien».

D’ailleurs, dit-il, «tout le monde sait que je ne serai jamais dans un gouvernement de Macky Sall parce que je suis son frère. Vous, les médias, avez décidé que le frère du président ne doit pas être ministre. Alors voilà, je ne le serai jamais».

Selon lui, si ça ne dépendait que de Macky Sall, il ne sera jamais maire de Guédiawaye, même si le chef de l’Etat ne lui a jamais dit ouvertement d’arrêter. «Vous savez, il (Macky) a une grande influence sur moi, mais il a une très grande pudeur. Il ne m’a jamais dit clairement : «il faut arrêter». C’est vrai qu’au départ, sans même qu’il y ait cette clameur médiatique, il a pu analyser le risque et a dit à des gens : «waxlen si sen waaji na bayi affaire bi. Louko téré dem Fatick (Dites à votre gars d’arrêter cette affaire. Pourquoi ne va-t-il pas à Fatick ?». Je savais qu’en m’engageant à Guédiawaye, il ne sera pas enthousiaste parce que c’est un gros risque. Mais moi, j’avais mesuré les risques et pensé qu’en homme politique je ne pouvais que relever le défi», dit-il, révélant que personne ne l’a aidé, pas même Malick Gakou. «Je n’ai jamais été dans un meeting avec Malick Gakou. Il ne m’a pas aidé du tout. Au contraire, il a tout fait, une fois qu’on a gagné, pour promouvoir une candidature de l’Afp et le jour du vote, j’avais un candidat de l’Afp contre moi», déplore-t-il.

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