Alassane Robert Diallo fait son bilan, Mamadou Sy Mbengue décline sa vision

L'OBS - C’est officiel ! Mamadou Sy Mbengue est installé dans ses nouvelles fonctions de Directeur général de l’Ipres. La passation de services a eu lieu hier. Une occasion pour lui de décliner sa vision après que son prédécesseur a dressé son bilan.

Une poignée de mains chaleureuse entre Alassane Robert Diallo et Mamadou Sy Mbengue installé officiellement à la tête de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres). Le moment est immortalisé par les photographes, sous le regard du nouveau président du Conseil d’administration de la structure, Mamadou Racine Sy, tout souriant. Quelques minutes plus tôt, le Dg sortant Alassane Robert Diallo avait dressé son bilan après 7 ans de gestion. Il annonce avoir laissé entre les mains de son successeur «une institution dont les fondamentaux ont été posés, une institution dont tous les clignotants sont au vert». Selon lui, quand il prenait la destinée de l’Ipres en 2007, la situation n’était pas des meilleures. «Aujourd’hui, je puis dire que je suis entièrement satisfait d’avoir réussi cette mission que le Conseil d’administration a eu le privilège de me confier», a-t-il déclaré.

Alassane Robert Diallo précise qu’un «certain conseil m’a été donné par le Conseil pour arriver à réaliser les objectifs». Sur ce, il indique : «Entre 2007 et 2013, les pensions ont été augmentées à hauteur de 38%, avec l’appui du Conseil. Autrement dit, entre 2000 et 2013, les pensions ont été augmentées de 98%. Donc, je laisse l’Ipres à un niveau de 153 milliards FCfa avec un excédent de plus de 10 milliards FCfa au cours de l’exercice 2013. Et je dirais qu’en 2013, j’ai entièrement réussi à atteindre mes objectifs en matière de mouvement, avec toute mon équipe. Outre ces acquis, le Directeur général sortant a fait savoir que l’Ipres a aussi réalisé, sur le plan de l’immobilier, la construction d’agences dans certaines localités». De l’avis De M. Diallo, le Directeur de l’Ipres n’est pas un Directeur général, mais plutôt un directeur technique.

Le nouveau Dg, Mamadou Sy Mbengue, a pour sa part précisé qu’à la suite de la session du Conseil d’administration du 10 février dernier, il a été décidé de le nommer à la Direction générale de l’Ipres avec prise d’effet le 1 avril. «Je tiens à faire cette précision parce qu’il y a différentes péripéties qui ont émaillé mon arrivée à la tête de l’institut et qui ont un peu retardé mon installation», a-t-il regretté. Après tout cela, le nouveau patron de l’Ipres compte se tourner vers l’avenir pour relever les nombreux défis qui l’attendent dont «la priorité absolue est d’arriver dans un bref délai et raisonnable, à la mensualisation des pensions de retraite à leur amélioration». Sur ce, Mamadou Sy Mbengue compte prendre les mesures nécessaires et les dispositions éthiques pour que l’Ipres recouvre davantage de ressources avec l’appui du personnel. Selon le Directeur général, le discours qu’a tenu le personnel est rassurant.

Même s’il reconnaît que les clignotants de l’Ipres sont au vert, Mamadou Sy Mbengue estime qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. C’est pourquoi, il s’engage à jouer sa partition en faisant de sorte que ces 153 milliards FCfa dont il a hérité connaissent une hausse. «Nous ne comptons pas seulement avoir des réserves dans les banques, mais nous voulons aussi accompagner la politique sociale», a-t-il annoncé.

La vérité sur le choix de Mamadou Sy Mbengue. Après avoir installé Mamadou Sy Mbengue dans sa nouvelle fonction de Directeur général de l’Ipres, le président du Conseil d’administration de la structure a tenu à lever les équivoques sur la nomination du nouveau patron. «Je dois dire à l’attention de tout le monde que la nomination de Mamadou Sy Mbengue est faite dans des conditions de transparence absolue. Parce qu’on ne nous fera pas l’insulte de croire que Mody Guiro, Mademba Sock, Mamadou Diouf et moi-même, tous des personnalités, pouvons nous faire influencer par qui que ce soit. Il a été élu de manière transparente et il mérite son poste. Ça, il faut qu’on le dise sans aucune complaisance. Il n’est le candidat de qui que ce soit. Ceux qui soutiennent cela ne disent pas la vérité. Il a participé à la compétition comme tout le monde et il est sorti dans le dernier tiercé. Il n’a jamais eu de parti pris. Il a été élu dans les règles de transparence absolue. Que personne ne vienne dire demain qu’il est le candidat de telle ou telle autre personne», tranche Mamadou Racine Sy.