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Faits Divers

Affaire du chantage sexuel à Thiès : Comment la Dic a étouffé le scandale


Jeudi 30 Avril 2015

L’affaire du chantage sexuel à Thiès a été rendu publique, hier, mais l’enquête s’est déroulée en toute discrétion avant que le dossier n’atterrisse devant le tribunal pour jugement sans tambour ni trompette. La Division des investigations criminelles (Dic) a tout géré, selon Grand Place qui est revenu sur ce scandale qui défraie la chronique.

C'est Libération qui a vendu la mèche hier, mercredi. Mais, d'après Grand Place, les faits se sont déroulés depuis plus d’un mois. Et la vidéo, objet du délit, n’a toujours pas été mis sur la place publique alors que 13 personnes dont des journalistes de L’Observateur, de L’As et de thiesinfo.com détenaient, par devers eux, le film pornographique. La Division des investigations criminelles (Dic), informe-t-on, est très vite entrée en action avec sa perspicacité habituelle. Selon une source du journal, les enquêteurs auraient été activés par des autorités judiciaires parce qu'un des leurs, en l’occurrence un greffier, était impliqué dans cette affaire.

En fait, le prévenu, qui n’est personne d'autre que l’ancien manager du site thiesexpress.com, Mouhamadou Badji, a également envoyé la vidéo de ses ébats avec son ex-amante au greffier, le nouveau copain de la dame. Toutefois, avant même que le film ne soit diffusé sur internet, la Dic a interpellé les détenteurs. Les 13 personnes ont répondu à la convocation après le traçage des mailings. Aussitôt, les images ont été supprimées. Mieux, les possesseurs ont été mis en garde. « On leur a dit que le jour où la vidéo va sortir sur le net, on va les re-convoquer pour savoir qui d’entre eux l’a balancé pour en tirer les conséquences », rapporte toujours la source.

Pour rappel, Mouhamadou Badji entretenait une relation amoureuse, depuis trois ans, avec la victime qui est l’épouse d’un émigré. Larguée par cette dernière au profit du greffier, le prévenu n’a pas voulu accepter la séparation. Pour se venger, il a donné les images et photos aux correspondants de la presse locale. Cependant, Mouhamadou Badji a prévenu son ex de l'acte qu'il prévoyait de commettre et lui a demandé de se remettre avec lui si elle ne veut pas voir son image ternie à jamais. Sur ces entrefaites, la jeune femme prend son courage à deux mains et traîne en justice son ex-amant à qui elle réclame la rondelette somme d’un milliard de FCfa à titre de dommages et intérêts.

LERAL





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