Affaire Aïda Ndiongue : La défense accuse Aminata Touré d’être la commanditaire de la sortie du procureur Serigne Bassirou Guèye

A l’image de l’armée les avocats de Aïda Ndiongue ont remonté la chaine de commandement pour trouver celui ou celle qui a donné l’ordre au procureur Serigne Bassirou Guèye de livrer Aïda Ndiongue à la vindicte  populaire en foulant au pied le secret de l’instruction. Cette tache est confiée à Me Moustapha Diop. 

 

Selon ce dernier, la hiérarchie est ainsi établie : au bas de l’échelle, il ya le procureur Serigne Bassirou Guèye qui est sous les ordres du procureur général qui dépend lui-même du ministre de la Justice, Garde des Sceaux  puis le Premier ministre et au sommet, il ya le président de la République », tient-il à préciser. 

 

Il poursuit : «le procureur général vient de dire qu’il n’a pas encore reçu le dossier d’Aïda Ndiongue. Je sais que cet ordre ne peut pas venir du ministre de la justice Me Sidiki Kaba qui n’est pas n’importe qui,  pour avoir passé plus 30 ans dans les barreaux et pour être un ardent défenseur des droits humains au sein de la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH). Ce n’est pas non plus le Président Macky Sall, lui, qui a été accusé de blanchiment d’argent et que personne ne connait le montant de l’argent qu'il voulait blanchir. Il reste qui alors », s’interroge-t-il. Et c’est le public composé en majorité de femmes qui va balancer le nom d’Aminata Touré, 

 

 Me Moustapha Diop d’enchainer : «C’est la deuxième fois qu’un procureur de la République fait une sortie pour un dossier en instruction. La première fois c’était le dossier de Bara Tall dans le cadre des chantiers de Thiès. Mais c’est la première fois qu’un procureur a est allé trop loin dans un dossier pour divulguer les secrets d’instruction en entrant dans les détails ». Pour cet état de fait, annonce Me Souleymane Ndéné Ndiaye, Aïda Ndiongue  décide de porter plainte au procureur Sérigne Bassirou Guèye. 

 

Auparavant, Me Souleymane Ndéné Ndiaye a rappelé les dispositions de la loi de la procédure pénale en matière de la violation du secret d’instruction et qui a amené la justice française à arrêter un procureur dans le cadre de l’affaire Bentacourt.