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Politique

AUDITION À LA DIC : Les mises au point de Thierno Lô


Lundi 22 Avril 2013

L’ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Thierno Lô, par ailleurs vice-président de Bokk Gis Gis, crie à la manipulation, après sa convocation par la Division des investigations criminelles (Dic), vendredi dernier. Dans un document, Thierno Lô tient à apporter certaines précisions.


AUDITION À LA DIC : Les mises au point de Thierno Lô
Thierno Lô n’est pas du tout satisfait de la manière dont a été rendue compte son audition par la Dic. L’ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat sous Wade avait déclaré qu’il connaît des homosexuels qui sont membres du Gouvernement dirigé par Abdoul Mbaye. Ce qui lui valu sa convocation à la Dic. Seulement Thierno Lô crie à la manipulation, après son audition. « Ma convocation au niveau de la Dic m’a mis devant un fait auquel je n’aurais jamais cru, si je ne l’avais pas vécu. Tenez, dans les revues de presse de 7 heures du matin (vendredi), on annonce une plainte contre ma personne déposée sur le bureau du Procureur avec son numéro et la convocation que le Procureur devrait m’envoyer pour une présence à 9 heures. Et dès 10h, je reçois deux policiers chez moi », martèle Thierno Lô. Le numéro 2 de Bokk Gis Gis poursuit : « Une certaine presse pour ne pas la citer, distille à travers ses ondes que « je me suis débiné » à 19h. Alors que moi j’étais en audition jusqu’à 20h45, et je n’avais pas encore signé le PV de mon audition qui était en train de subir des corrections suite aux remarques des autorités auxquelles le PV était soumis car le commissaire qui m’entendait, montait prendre des instructions ». Thierno Lô crie à une « manipulation de la presse » orchestrée par la cellule de communication du ministère de la Justice. « Cette forme de manipulation de la presse par la cellule de communication du Ministère de la Justice et du gouvernement prouve à merveille le caractère partisan et politique des actions de justice actuellement dans ce pays », s’indigne-t-il. Thierno Lô déclare en appeler « à la clairvoyance de tous les Sénégalais épris de paix et d’une justice équitable pour qu’on se batte de façon démocratique pour une réelle séparation des pouvoirs, pour une justice qui ne serait pas le bras des politiciens pour des règlements de compte ». Il profite de l’occasion pour ainsi « démentir certains propos : d’abord je ne me suis pas débiné, c’est archi faux et en plus je n’ai pas été cueilli pour la bonne et simple raison que j’ai reçu deux policiers chez moi, vers les coups de 11h heures et comme je devais aller répondre à 9 h, ils m’ont laissé le choix de choisir mon heure ». Selon toujours Thierno Lô : « mes interlocuteurs ont jugé nécessaire de communiquer avec la presse en parlant du PV, je ne vais pas me rabaisser à leur niveau car je fustige ces méthodes mais je leur donne mon accord pour publier l’intégralité du PV pour que nul n’en ignore. Pour ce qui est de l’article 80 qu’ils ont brandi par voie de presse, je ne saurais tomber sous son joug car républicain et légaliste jusqu’au bout des ongles et semble-t-il c’est ce qui dérange ». Et d’ajouter : « je ne saurais manquer de respect à des Institutions et je l’ai prouvé en ayant défendu avec la dernière énergie, les cinq juges du Conseil Constitutionnel quand ceux qui nous gouvernent aujourd’hui les traitaient de tous les noms d’oiseaux. Le vent peut tourner mais les principes peuvent demeurer. Pour terminer je voudrais dire à mon ami Macky Sall, devenu Président de la République, qu’entre lui et moi il ne saurait être question de Auguste face aux Cinna au sein de la République car je n’en suis pas un ».

L’office



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