ARRESTATION DE VICTOR SADIO DIOUF: ARRESTATION DE VICTOR SADIO DIOUF

Les jeunes élèves et étudiants libéraux, en conférence de presse hier, à Dakar, n’ont pas mis des gants pour fustiger le président de la Ré- publique, Macky Sall, sur l’arrestation de leur secrétaire général, Victor Sadio Diouf. Ce dernier est accusé d’avoir ordonné l’incendie d’un bus de Dakar Dem Dikk, lors des manifestations des libéraux

Les jeunes libéraux, membres du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel), contestent la décision de justice retenant en prison leur secrétaire général, Victor Sadio Diouf. L’arrestation de ce dernier fait suite à l’audition d’Ahmadou Bamba Ba arrêté et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction, juste après l’incendie du bus Dakar Dem Dikk.

Ainsi, les informations recueillies du procès-verbal de la police révèlent que le jeune Ahmadou Bamba Ba avait considéré Victor Diouf comme étant le commanditaire de l’incendie du bus. Ailleurs, le fils de l’ancien ministre Assane Ba, privé de liberté, accuse son mentor de lui avoir donné de l’argent destiné à accomplir un acte prémédité, très machiavélique pour en imputer la responsabilité à d’autres contestataires.

Ne reconnaissant pas dans ces accusations, le secrétaire général adjoint des jeunes étudiants libéraux, El Hadji Diaw, bat en brèche cette déclaration, avant de soutenir que leur frère de parti, subissant des tortures dans les locaux de la police, a été obligé de donner le nom de Victor Sadio Diouf.

«Nous condamnons cette arrestation qui n’est qu’arbitraire, car le président Macky Sall veut détruire le Parti démocratique sénégalais par des arrestations successives. Si le frère Ahmadou Bamba Ba a donné le nom de Victor Diouf, c’est parce qu’il a subi des tortures », se défend le secrétaire adjoint, El Hadji Diaw.

Les jeunes libéraux réfutent les allégations faisant croire que Victor Diouf a ordonné la destruction du bus. « Cet argent était destiné à mobiliser les jeunes de Ouakam, fief d’Ahmadou Bamba Ba. Et contrairement à ce qu’a dit la police », précise le chargé de communication, Mamadou Guèye.

Les jeunes libéraux dénoncent aussi la loi-cadre qu’ils qualifient d’inutile pour l’université et, permettant avec la complicité de la Banque mondiale, de renforcer le contrôle du système scolaire sénégalais par le président de la République, Macky Sall.

« Le président de la République ne joue que la carte de la Banque mondiale au détriment de l’intérêt de l’université sénégalaise. Et, il veut nous imposer une réforme de plus portant sur la loi-cadre des universités publiques du Sénégal », regrette M. Guèye, tout en mettant en garde le président contre toute tentative de violation de la constitution avec l’interdiction des manifestations.

Pour cette raison, les jeunes libéraux appellent Macky Sall à plus de respect à l’égard de la constitution. Nul n’a le droit, selon eux, d’interdire une marche garantie parla constitution, au Sénégal.

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