APRÈS LES INVESTITURES SUR LES LISTES SÉNATORIALES: BBY digère mal le coup de Macky Sall

Frustrations et grincements de dents sont les sentiments les mieux partagés au sein de la coalition Benno bokk yakaar après les investitures aux élections sénatoriales. Qui, d'ailleurs ont créé beaucoup de dégâts collatéraux à l'image des investitures aux législatives précédentes.

C'est dans la douleur que la coalition de la mouvance présidentielle a finalement ficelé ses listes d'investiture aux élections sénatoriales du 16 septembre prochain. Pour autant, ces investitures n'ont pas manqué de drainer derrière elles, un cortège de dégâts collatéraux au préjudice des partis alliés de Benno bokk yakaar (BBY). Elles ont occasionné beaucoup de frustrés au point que la cohésion et la dynamique de la coalition soient menacées.
La base des discussions étant les résultats du premier de l'élection présidentielle du 26 février 2012, l'Alliance pour la République (Apr) de Macky Sall s'est taillé la part du lion avec 37 sièges sur les 45 à pouvoir. Ses alliés de la coalition Benno bokk yakaar se sont contentés eux, de 8 sièges seulement répartis entre la coalition Benno siggil senegaal de Moustapha Niasse qui a eu le quota de 4 sièges, Benno ak Tanor deux sièges au même titre que la coalition Idy4président.
Même si chacune de ces coalitions bénéficient d'un quota de 5 sénateurs sur les 55 à nommer par le président de la République, il reste évident que cette clé de répartition des sièges jugée inégale, sème le trouble au niveau de la mouvance présidentielle. Ainsi, les alliés de Macky Sall ont du mal à digérer ce coup de lèse-majesté. Cela d'autant plus qu'il crée un désordre au sein des sous alliances que sont Benno siggil senegaal, Benno ak Tanor et Idy4président.
Au niveau de la coalition Bss, l'Afp a été obliger de céder son quota à ses alliés. Ainsi, ses cinq sièges reviennent d'office à Magatte Thiam du Parti de l'indépendance et du travail (Pit), Momar Samb du Rassemblement des travailleurs africains/Sénégal (Rta/S), de Mamadou Diop ancien maire de Dakar et non moins Secrétaire général du Bloc pour la démocratie et la solidarité (BDS). Mais également de Souty Touré et Robert Sagna qui ont par ailleurs tout deux présenté leurs propres listes.
Cependant, si au sein de l'Alliance des forces du progrès de Moustapha Niasse, on essaie tant bien que mal à tempérer les ardeurs, tel n'est pas le cas au Parti socialiste (Ps). Alors que le débat sur la succession de Ousmane Tanor Dieng à la tête de cette formation politique fait rage même si c'est en sourdine, une liste dissidente a été créée pour contourner ce que son initiateur, Bamba Fall considère comme un diktat de Macky Sall au sein de BBY.
Outre cet aspect, il y a que d'autres formations politiques moins significatives dans l'escarcelle de la mouvance présidentielle ont été écartées des négociations. Parmi elles, l'Alliance démocratique Penco de Moussa Tine. ''Nous ne sommes au courant de rien'', persifle le candidat malheureux aux dernières législatives interpellé sur la question. Mais ce dernier n'en souffre pas pour autant puisqu'il estime que le Sénat devrait être supprimé et non maintenu. Car, estime-t-il, ''il ne répond pas au besoin du peuple et aux engagements pris lors de la campagne'', estime-t-il.