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Politique

AISSATA TALL SALL: UN CAS À GÉRER, SI LE PS NE VEUT PAS PERDRE LE NORD


Jeudi 21 Mai 2015

Le fossé semble désormais être plus profond qu’on ne le pense, entre Me Aïssata Tall Sall et les dirigeants du Parti socialiste (Ps). Au point que, même, l’évocation de son nom ou de sujets se rapportant à elle, suscite une colère.

«Ces questions personnelles, je ne peux pas continuer à y répondre. Si, vous voulez avoir une réponse à cela, il faut la poser à la principale concernée. Elle vous dira, elle-même, pourquoi elle ne vient plus.

Sérieusement, je ne réponds pas à cette question», avait martelé la présidente du Mouvement national des femmes socialistes, Aminata Mbengue Ndiaye, suite à une question sur l’absence remarquée de la mairesse de Podor.

Joint au téléphone, la voix la plus autorisée de la formation politique, d’Ousmane Tanor Dieng, le maire de Kaffrine, Abdoulaye Wilane qui n’a pas voulu s’épancher sur ce sujet, minimise l’affaire. Les jeunesses féminines socialistes restent dans ce sillage de «non guerre, non paix».

«Si, Aïssata Tall Sall ne participe plus aux activités politiques du parti, je peux vous dire que j’ignore les motifs de ses absences. Seule elle peut vous édifier sur cette question », dit la présidente de l’Union de la section féminine des jeunesses socialistes, Yaya Diallo.

Cette dernière se limite à dire que les choses marchent au Ps, sous la houlette d’Ousmane Tanor Dieng, de la présidente des femmes, Aminata Mbengue Ndiaye et des autres… Il est possible de minimiser ce «cas», Aïssata Tall Sall, considérée intitui personae. Le statu quo ne pose aucun problème.

Mais analysé sur la balance de la popularité, son poids politique, force tout de même, le respect. A Thiès Idrissa Seck dicte la loi de Rewmi ; à Louga, la présidente du mouvement national des femmes socialistes, Aminata Mbengue Ndiaye a perdu son fauteuil de mairesse au profit du ministre en charge de la Microfinance, Moustapha Diop de l’alliance pour la République (Apr) ;

à Tivaouane, Mamadou Sy Mbengue de l’Apr gère la capitale de la Tidianya au Sénégal ; au Nord-Est, Linguère est sous le contrôle de «l’apériste», Aly Ngouille Ndiaye ; Saint-Louis est tombée dans l’escarcelle du frère de la première Dame, Mansour Faye de l’Apr ; Dagana est restée l’affaire d’Oumar Sarr du Parti démocratique Sénégalais (Pds) et Matam est dominée par Mamadou Mory Diaw de l’Apr. Toutes choses qui font que sur l’axe Dakar-Matam, il n’y a que Khalifa Sall et Aïssata Tall Sall qui sont maires de grandes villes.

Tombeuse du richissime homme d’affaires, Racine Sy, lors des élections locales de juin 2014, Aïssata Tall Sall, de par sa force politique, seule maire socialiste d’un centre urbain de Dakar à Matam, doit compter pour les socialistes qui se sont lancés dans la reconquête du pouvoir, s’ils ne veulent pas perdre le Nord.

Aujourd’hui, il semblerait que, son collègue maire, secré- taire national chargé de la vie politique du Ps, Khalifa Sall, reste encore le solide trait d’union entre les hauts responsables du Bureau politique (Bp) et Me Aïssata Tall Sall qui jouit d’une très grande estime auprès du Président de la République, Macky Sall.

Ce dernier a adressé ses vives félicitations à la socialiste après son installation à la tête de la commune de Podor par le pré- fet. Un geste que Me Aïssata Tall Sall avait salué à sa juste valeur en ces termes : « Dans un acte Ré- publicain majestueux, le Président de la République, Macky Sall m’a appelé pour me féliciter.»

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