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ABBE JOSEPH MAÏSSA GUEYE A L'OUVERTURE DE LA 38E ASSEMBLEE GENERALE DE L'UCS: «LA BANALISATION DU DIVORCE ET LA POLITISATION DE L'HOMOSEXUALITE MENACENT LA FAMILLE»


Mercredi 17 Septembre 2014

La banalisation du divorce et la politisation de la question homosexuelle sont entre autres menaces qui pèsent sur la famille aujourd'hui. L'Abbé Joseph Maïssa Gueye se veut claire. C'est la disjonction entre la conjugalité, la parenté, la filiation et la parentalité définissant le lien familial qui constitue la source de ces menaces. Il présentait hier, mardi 16 septembre 2014, une communication sur le thème de la 38ième Assemblée générale de l'Union du clergé sénégalais (UCS), ouverte le même jour à Poponguine.

«Le prêtre sénégalais face aux nouveaux défis de la famille», c’est le thème de la 38ième Assemblée générale de l’Union du clergé sénégalais ouvert à Poponguine hier, mardi 16 septembre 2014. Lors de ce conclave, l’Abbé Joseph Maïssa Guèye qui présentait une communication sur le thème a d’abord indiqué que c’est la disjonction entre la conjugalité, la parenté, la filiation et la parentalité définissant le lien familial qui constitue la source des menaces qui pèsent sur la famille. Il a soutenu que s’il est utile, pour des raisons de précision, de les distinguer, il est capital de les réunir. «Or ce qui est courant aujourd’hui, c’est la disjonction entre ces quatre notions» avec les nombreuses conséquences.

Selon l’Office de l’information et de la communication (OFICOM), la nouvelle structure créée par le Cardinal Théodor Adrien Sarr, en remplacement du Service diocésain de l’information et de la communication (SEDICOM) pour dit-il «répondre au contexte actuel», la première menace relevée par l’Abbé Joseph Maissa est le «couplisme» qui réduit tout au couple, fermé sur lui-même, sur son amour, ses plaisirs, son bien-être. «De plus en plus, des jeunes décident de vivre en couple sans qu’il ne soit question de mariage, encore moins d’avoir des enfants. Tout est fait pour les éviter à l’aide des moyens de contraception. Il règne dans ce couple un certain romantisme qui réduit l’amour au sentiment. On en parle en termes de «passion» et la durée de vie du couple dépend de son intensité. Si elle grandit le couple survit et si elle s’affaiblit le couple meurt de sa belle mort. Cette relation ne vaut d’être maintenue que si elle apporte aux partenaires le bonheur étendu», a-t-il indiqué.

L’autre menace, poursuit le religieux, c’est celle qui fonde la famille non pas sur le mariage mais la filiation. A ce sujet, il a cité Irène Théry qui soutient que: «Ce demi-siècle identifie la famille à partir de l’enfant et non plus à partir du couple.» «En effet, dans plusieurs cas, la filiation est première avant que la situation matrimoniale soit régularisée», note-t-il.

Le divorce comme solution de facilité face aux difficultés…

La liste, loin d’être exhaustive, s’élargit avec la «banalisation du divorce» qui est aussi un problème réel pour la famille aujourd’hui. Et, cela dénote un certain mépris de l’institution matrimoniale et des responsabilités qu’elle implique. Se voulant réaliste, il affirme toutefois que : «s’il est vrai qu’il existe des situations familiales non vivables qui obligent certains au divorce, il n’en demeure pas moins que celui-ci apparait de nos jours comme la solution de facilité face aux difficultés du couple», explique-t-il.

Abbé Joseph Maïssa Gueye a également indexé «l’individualisation de la relation parentale» motivée, selon lui, par diverses raisons notamment «le travail» qui éloigne un membre du couple et cela dans la durée, «l’immigration», «les divorces» ou «ruptures volontaires», le «décès du conjoint», «sa désertion», «les naissances hors union…»

Le phénomène de l’homosexualité est aussi pointé du doigt. Pour le conférencier du jour, la politisation de la question homosexuelle constitue une autre menace pour la famille, soulignant une réelle détermination chez les personnes homosexuelles à revendiquer le renouvellement des discours sur cette forme d’alliance contre nature, la fin des discriminations et une égalité de traitement. Suffisant pour qu’il prévienne: «sur le champ politique et social, la question homosexuelle joue désormais un rôle subversif et critique : subversif par rapport aux représentations culturelles de sexes et de genre ; critique quant à l’ordre social et au statut de la norme en matière de sexualité. Ce qui est revendiqué, c’est l’ouverture de «mariage» aux couples homosexuels (le fameux mariage pour tous), le droit à l’adoption et à la Procréation Médicalement Assistée».

Toutefois, l’Abbé Joseph Maïssa Gueye reste optimiste et convaincu que, malgré ces menaces qui pèsent sur la famille, les fondements de l’institution familiale ne sont pas détruits par les disjonctions soulevées. «Les déterminants sociaux demeurent toujours des critères d’appréciations, des repères face aux modifications constatées. Et il est capital de les maintenir», a-t-il déclaré. Et d’ajouter que «la famille reste le lieu des plus grandes joies». «Elle est «entre ombres et lumières» et doit être considérée comme un bien à préserver, à entretenir et à défendre parce que les liens qui la constituent, lorsqu’ils sont clarifiés, purifiés et convertis de ce qu’ils peuvent avoir d’enfermant, sont porteurs de vie», a-t-il considéré enfin.

SUD QUOTIDIEN





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